vendredi 2 mai 2008

En hélicoptère au dessus du Grand Canyon

La fumée résiduelle d'un feu dans la forêt nationale Kaibab avait cloué au sol l'hélicoptère qui devait nous emmener au dessus du Grand Canyon. Mais aujourd'hui l'air est dégagé le long du trajet et notre vol est confirmé pour 10:00 heures.

À l'aéroport de Tusayan, l'appréhension de certains est palpable: c'est une première expérience dans ces engins qui semblent bien frèles sur le tarmac. On assigne les places aux cinq passagers de ce vol (une place est libre pour cause de phobie), le tout en tenant compte du poids de chacun et bientôt, on nous appelle pour monter à bord.

C'est tout en douceur que le sol s'éloigne et qu'on survole les pins en direction du canyon. Et tout à coup, la forêt s'efface et le canyon s'ouvre au son des premières notes de Strauss : « Ainsi parlait Zarathoustra ». On descend quelque peu vers le Colorado en survolant les formations érodées.

Ici se jette l'affluent Little Colorado. Aujourd'hui, c'est la féérie: ses eaux sont d'un bleu turquoise serti entre les parois des falaises ocres. Au confluent du fleuve, elles se fondent dans les eaux vertes du Colorado.

Plus loin, le rocher prend la forme d'un bateau de guerre: il en prend le nom « Battleship Rock ».

Le regard porté du haut des airs donne une idée encore plus grandiose du Canyon. Les falaises rouges, les parois vertigineuses occupent tout l'horizon, tandis que le Colorado trace son lit entrecoupé à l'occasion de l'écume des rapides.

L'hélicoptère nous amène jusqu'au versant nord du canyon où la neige recouvre en core le sol avant de revenir par un corridor plus à l'ouest en montrant des paysages toujour plus spectaculaires. L'exploration aura duré environ 50 minutes.

Le temps d'un après-midi ne suffit pas - loin de là - pour explorer le Canyon jusqu'au Colorado en emprutant le sentier « Bright Angel », mais parcourir ce sentier pendant quelques heures permet un regard différent sur les falaises, les rochers et les arbustes qui s'y accrochent, sur la vie qui l'habite - lézard, écureuil, corbeau: c'est ce que je peux identifier ! Au détour d'un lacet, c'est un train de mules qui soulève la poussière rouge au retour d'une descente dans le canyon.


Quoi de mieux pour finir la journée que ce coucher de soleil qui creuse les ombres et approfondit les couleurs.

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