mercredi 27 février 2008

Innsbruck et Munich

Après ces huit jours de ski intensif, nous reprenons la route vers Munich, question d'être près de l'aéroport pour le vol de demain. Cette dernière journée permet de visiter un peu le pays.

D'abord Innsbruck qui est située à quelques trente kilomètres de Neustift, notre point de départ. La ville a un caractère unique, marqué par les montagnes enneigées qui accrochent toujours le regard derrière les édifices de la vieille ville et dessinent l'horizon au bout de chaque rue. Même si l'arrêt à Innsbruck est bref, nous ne pouvons manquer la maison au Toit d'Or - Goldenes Dachl - construite en 1500 pour Maximilien I. Presqu'en face, l'Helblinghaus, une maison incroyablement décorée dans un style rococo. Ici et là, les fenêtres au contour peint et ornementé qui sont si typiques de cette région. Là encore, des enseignes de fer forgé très habilement dessinées.

Juste le temps de s'imprégner de l'atmosphère paisible des rues piétonnières du centre et nous repartons vers Munich par l'autoroute. Plus nous nous éloignons plus les montagnes s'adoucissent, au point où les murs pare-bruit qui s'étendent sur des kilomètres cachent souvent le paysage.

À Munich, nous descendons à l'hôtel Ibis-Accord avant d'entreprendre une visite de la ville. Très fonctionnel avec sa salle de bain entièrement moulée, l'hôtel a l'avantage d'être sur le chemin de l'aéroport pour demain.

Mais d'ici là en route vers le centre de Munich, via l'avenue Leopoldstasse. Des voitures arborant des drapeaux rouges nous accueillent. Nous croyons d'abord à la victoire d'une quelconque équipe de soccer, car c'est la fête. Mais il s'agit plutôt du drapeau utilisé par la majorité albanienne du Kosovo: c'est la déclaration de son indépendance.

L'avenue qui mène au centre de Munich est large et bordée d'édifices qui témoignent d'une rigueur et d'une solidité toute allemande. C'est un dimanche ensoleillé mais un peu frisquet pour la région. À Munich tous les magasins et boutiques sont fermés. Pourtant les rues piétonnières sont bondées de familles et de gens qui s'arrêtent parfois dans les cafés et les patisseries. Par endroit, des musiciens et même une chorale se font entendre.

Sur Marienplatz, le nouvel (1909) Hôtel de Ville de style gothique est fort impressionnant avec ses dentelles de pierre qui pointent vers le ciel. Le Rathaus-Glockenspiel orne la façade de l'édifice. C'est un carillon animé de nombreux personnages qui sonnent chaque matin à 11 heures... soit bien avant notre arrivée sur la place!

Au voisinnage de l'hôtel de ville, on observe plusieurs églises de style gothique dont l'architecture et la décoration sont étonnantes. Les fresques du plafond de l'église St-Pierre sont particulièrement lumineuses.

Mais tout près, il y a aussi l'Hofbrauhaus, la plus célèbre brasserie de Munich. Pourquoi ne pas s'y arrêter et terminer ce voyage en beauté devant un dernier schnitzel et surtout une chope de bière à donner le goût d'y revenir !

vendredi 15 février 2008

Le glacier de Stubai

Après quatre jours, nous quittons St-Anton en direction de la vallée de Stubai et de son glacier. Cette région est située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Innsbruck.

Nous atteignons Neustift et l'hôtel Neustifterhof après notre journée de ski à Lech et nous nous installons pour quatre journées de ski dans la région. L'hôtel est charmant, fort bien aménagé et pourvu de tous les services: piscine, sauna, etc. Le souper à cinq services est fort apprécié après nos longues « journées de travail ».

Les sommets de Stubai sont encore plus élevés que ceux de la région de l'Arlberg, bien que le nombre de pistes et de remontées y soit moins considérable.

Mais il reste suffisamment de pentes à explorer et de défis à relever pour satisfaire nos exigences. La base du centre de ski de Stubai est située à 1750 mètres mais des gondoles nous amènent jusqu'à 3300 mètres. Mème si l'air y est plus frais, le soleil est toujours de la partie. Et en avant pour une autre journée de virages, de slaloms, de prises de carres qui mordent d'autant plus que la vitesse est plus grande, de vent qui siffle aux oreilles, de nuages de neige soulevés par les skis. C'est une autre vie, dans des paysages grandioses au sommet du monde.

Deux jours à Stubai et deux jours à Schlick2000, en alternance. À chaque fois, le soleil est de la partie. Un jour, quelques nuages au fond de la vallée nous laissent à peine le temps de contempler la mer infinie qui baigne les sommets enneigés; mais dès midi le soleil

a dispersé les vagues de cette mer. C'est l'occasion rêvée pour les parapentes de s'élancer au dessus de la vallée, portés par des courants ascendants où ils semblent presque s'immobiliser. Nous nous contentons de les observer, sur la terrasse devant une assiette de schnitzel et une bonne bière autrichienne.

mardi 12 février 2008

Lech et Zürs

Pour varier encore plus l'expérience des pentes autrichiennes, nous allons vers Lech à une quinzaine de kilomètres de St-Anton. Nos passeports sont valides dans tous les centres de l'Arlberg et la validation se fait par lecteurs électroniques au départ des principales remontées.

Nous choississons donc d'alterner les jours de ski entre St-Anton et Lech.

Des navettes circulent d'un village à l'autre, mais notre voiture nous donne encore plus de liberté, car il y a aussi des heures de pointe pour accéder aux pentes. Au départ de Lech, le domaine skiable est tout aussi étendu que celui de St-Anton, sinon plus.



Les pistes du côté du sommet Zuger Hochlicht (vers Zug), sont particulièrement intéressantes. Les pentes sont souvent fortes, plus que chez nous sans doute, mais bien diversifiées. Elles sont larges et fort bien entretenues de sorte qu'il me semble plus facile d'y skier, malgré qu'on atteigne parfois des vitesses qui sont impressionnantes.

Au départ de Lech, il est possible de faire un circuit qui permet la découverte de plusieurs sommets de la région.

En tout, ce circuit parcourt 22 kilomètres de pistes avec un dénivellé total de 5500 mètres: tout ce qu'il faut pour occuper une bonne partie de la journée, avec des pauses café et repas sur les terrasses des restaurants de montagne. Au reste, le plus difficile est de bien gérer notre température car nos vètements de ski sont plutôt conçus pour des -20 °C que pour les 0 °C, en plein soleil que nous connaissons durant l'ensemble de notre séjour.

lundi 11 février 2008

Les pentes de l'Arlberg

Nous découvrons les montagnes de l'Arlberg. Les pics rocheux transpercent des montagnes de neige qui en adoucissent toutes les formes. Le soleil découvre peu à peu les sommets et la neige se fait éblouissante.

Après le déjeuner, la navette de l'hôtel nous amène au pied du Galzig, le téléphérique qui nous monte du village de St-Anton jusqu'au domaine des pentes vers 2000 mètres.

Auparavant toutefois, un arrêt obligé: mes pantalons de ski sont restés confortablement suspendus dans mon garde-robe... à Brossard. Heureusement, tous les magasins de sport de St-Anton sont grand ouverts et se réjouissent de voir de nouveaux clients.

Durant la montée, la vallée se dévoile, encaissée entre des sommets de 3000 mètres. Mais en atteignant les prochaines remontées et les pentes du domaine skiable, le village disparaît.

Le paysage n'est plus qu'une mer blanche, découpée de ravins et de pics rocheux. Surtout, les pentes s'ouvrent à notre exploration comme un nouveau continent.

Car c'est vraiment d'exploration qu'il s'agit, car les téléphériques, les chaises à 4, 6 ou même 8 personnes permettent de parcourir des distances considérables. Nous découvrons les sommets du Valluga et le pic Schindler, avant de redescendre vers St-Christoph et vers un restaurant de montagne. Le dîner pris à l'extérieur est fort agréable.

Un autre jour, en descendant du Valluga, c'est la découverte des pentes du côté de Stuben. Le secteur est peu fréquenté et les pentes sont d'une condition parfaite sous un soleil indéfectible.

samedi 9 février 2008

Départ vers l'Autriche

En route vers les pentes de ski de l'Autriche. Le vol vers Munich passe d'abord par Toronto, Air Canada oblige. Un peu de retard au départ, mais nous avons prévu assez de temps pour l'escale de Toronto; d'ailleurs le second vol accuse aussi un certain retard.

Nous traversons Munich sans problème et nous voilà sur la route de l'Autriche et de St-Anton. L'hôtel Karl Schranz nous accueuille. L'hotel est intéressant, rempli des souvenirs de l'ancien champion skieur. Notre chambre est située dans une partie neuve de l'hôtel mais l'extérieur est tout-à-fait conforme à l'architecture du Tyrol autrichien, sauf que le bois n'a pas encore pris la teinte de brun chaud des bâtiments plus anciens.

Aussitôt installés, nous sortons explorer le village et surtout nous procurer les billets pour nos quatre premiers jours de ski.