dimanche 13 mai 2012

Retour vers Rome


Minuit, peu avant le départ pour la pêche en haute mer
au port de Fiumicino près de Rome
C'est un jour de déplacement. Nous quittons ce matin l'hôtel Le Fiorere à Praiano pour remonter vers Rome d'où notre avion s'envolera lundi. Un dernier regard sur la côte amalfitaine qu'on longe presque jusqu'à Salerne. La route est fidèle à elle-même, avec ses détours, ses voies rétrécies, mais aussi ses villages animés en ce dimanche matin et surtout ses paysages jetés dans la mer.





Ensuite c'est l'autoroute vers Rome, semblable à bien des autoroutes, laissant deviner des villages dans les montagnes où s'accrochent aujourd'hui quelques nuages. Ce soir nous sommes à Fiumicino, le port de pêche où se trouve l'aéroport de Rome. Cela nous offre un dernier regard sur la mer, mais rien n'approche des images qui nous restent des rivages d'Amalfi.

Le soir tombe sur Praiano et sur notre voyage

samedi 12 mai 2012

Découvrir Positano


Retour à Positano, à peine traversé lors de notre arrivée. Ce village n'est qu'à quelques kilomètres de notre hôtel de Praiano à l'ouest le long de la côte. En quittant la route principale, une rue permet d'en faire le tour en descendant vers la mer. Heureusement il existe des stationnements, à prix conséquent bien sûr, qui permettent d'explorer la zone près de la mer. Elle est très fréquentée par les touristes comme nous et est devenu dans bien des cas une enfilade de boutiques.

Torre Clavel - Positano

Ici, comme pour plusieurs villages de la côte, la céramique est un art très pratiqué; mais il y a de tout et il faut chercher un peu et, sans doute, bien s'y connaître pour trouver les plus belles pièces. Quelques galeries d'art exposent aussi tableaux et sculptures, de quoi redonner une âme à ce village, même si ce n'est plus celle des pêcheurs qui l'ont nourri à l'origine. Mais la vue sur la montagne peinte aux couleurs impressionnistes des habitations fait oublier l'aspect trop commercial. Les restaurants en terrasse se font particulièrement invitants par leur décor soigné agrémenté de fleurs et de verdure, bien que ce ne soit pas donné à tous de s'y prélasser.

Une dernière activité m'attire encore avant le retour vers Rome demain: goûter aux eaux bleutées de la Mer Tyrrénéenne. Ici la Marina di Praia est une petite crique de sable grossier et de galets enfermée entre des falaises vertigineuses. Comme il n'y a pas beaucoup de plages sur la côte, celle-ci est assez fréquentée. Une passerelle court au niveau de l'eau en suivant la rive. Plusieurs restaurants y ont aménagées des terrasses et même quelques chaises longues pour se baigner de soleil. L'eau est agréable, malgré quelques courants plus frais et le soleil lui donne les reflets verts et bleus qui ont suggéré le nom d'un restaurant: le Paradis.

Figés d'admiration

vendredi 11 mai 2012

Les Villas de Ravello


Ravello est une petite ville située sur les hauteurs de la côte amalfitaine, à 365 mètres d'altitude, mais à moins que cela de la mer. Inutile de compter les détours sur la route qui y grimpe, il faut plutôt éviter de regarder en bas, mais après une semaine, on s'y fait: si un autobus de tourisme est déjà passé par là, une Nissan Micra devrait y arriver, même quand on rencontre un tel mastodonte... à condition que ce ne soit pas dans un détour. Mais on a prévu le coup: certaines sections de la route sont utilisées en alternance et contrôlées par des feux.

Jardins de la villa Rufolo
Mais en visitant les jardins de la Villa Rufolo, on comprend pourquoi certains ont voulu s'établir ici. Le paysage déjà magnifique est mis en valeur par des colonnades, des tours, des parterres de fleurs, des promenades dominant la mer. Cette villa est aussi associée à Wagner qui prend une grande place à Ravello, car il y aurait nourri son inspiration, y ayant trouvé «les jardins magiques de Klingsor». Bon, là je me fie au guide qu'on nous donne à l'entrée de la villa, car malheureusement je connais assez peu Wagner. Ce sera peut-être un bon prétexte pour le fréquenter.

Paysage de la villa Rufolo

Panorama de la Terrasse de l'Infini - VIlla Cimbrone - Ravello

jeudi 10 mai 2012

Amalfi enfin !


Direction Amalfi: nous choisissons d'y aller par autobus car, dit-on, les stationnements sont difficiles dans cette ville. Vérification faite en arrivant sur la Piazza Gioia face au port, cela semble plutôt impossible et à 5 euros l'heure.

Même si Amalfi fut rivale de Gène et de Venise au XIième siècle, le port n'a plus cette envergure et le bateau de croisière qui s'y est arrêté pour la journée doit demeurer au large et débarquer ses passagers par navettes.

Le Duomo d'Amalfi
Cloître de la cathédrale d'Amalfi
Et ils sont nombreux ces passagers et autres touristes, car le coeur d'Amalfi, la Piazza del Duomo est véritablement envahie. En fait Amalfi ne semble posséder que deux artères carrossables: la route qui longe la côte et la Via d'Amalfi qui se dirige vers l'intérieur de la vallée. De chaque côté, on trouve quelques ruelles, coupées d'escaliers. Pourtant nombre de constructions parsèment la montagne. On imagine avec une certaine crainte les difficultés qu'il y a à vivre continuellement dans ces pentes et ces escaliers. Pourtant on a croisé une classe d'enfants qui sortaient de leur école pour le repas du midi en rangs plutôt bien ordonnés. Dire que la ville aurait compté jusqu'à 60000 habitants à son apogée !

De retour dans ce grand stationnement qui fait fonction de gare d'autobus, c'est le fouillis: impossible de savoir quel autobus se dirige vers Praiano. Plusieurs arrivent, se stationnent. La foule se précipite pour connaître leur destination.
  
«Je sais pas...»: c'est la réponse.   Personne ne sait!
 
 Finalement l'autobus prévu pour 14:00 quittera à 14:40.
 

Autre erreur: on décide de continuer sur Positano, la ville voisine de la nôtre. Cette fois, on débarque dans les hauteurs de la ville, puisque l'information que j'ai me suggère de descendre pour visiter puisque Positano est à flanc de montagne, je dirais plutôt de falaise. Les lacets pour descendre seront beaucoup trop long. On hèle un taxi qui nous amène à la Piazza dei Molini au centre de Positano. Là encore une longue descente - et remontée - s'impose pour rejoindre le bord de mer... Non, pas cette fois !
  
Le prochain autobus pour notre hôtel à Praiano est dans vingt minutes. On va l'attendre... La prochaine fois, on prendra l'auto !

Le calme du soleil couchant à notre hôtel de Praiano

mercredi 9 mai 2012

Rêver encore à Praiano


Aujourd'hui, nous quittons Sorrento pour Praiano. Ce n'est pas très loin, à peine 20 km à vol d'oiseau, mais par les routes de ce promontoire qui sépare la baie de Naples de celle de Salernes, c'est beaucoup plus long.

La côte amalfitaine



Plus long , bien sûr, mais peut-être pas à cause des nombreux détours et épingles à cheveu. Ce serait plutôt à cause des nombreux arrêts qui s'imposent à chaque halte aménagée le long de la route, à chaque élargissement capable de permettre un stationnement ( et ici, il n'en faut pas très large, pourvu qu'une roue quitte la chaussée !), car le paysage qui s'offre à nous sur ce versant orienté sud-est est simplement renversant: une route entre ciel et terre, des sommets perdus dans la brume du matin, des criques plongeant dans des eaux d'un bleu lumineux et des fleurs printanières accrochées un peu partout: les mauvaises herbes locales, sans doute, mais combien vivantes et colorées pour des yeux étrangers avec leurs rouges, jaunes, orangés, mauves.

Positano, comme enchassée dans la falaise
Et voici un village - Positano - enchâssé dans une baie où la pente de la falaise se fait plus «tolérable», disons! C'est un petit port de pêche d'où les maisons sont parties à l'assaut de la montagne, un amas très serré de taches blanches qui s'espacent vers les sommets, comme un témoin du courage et de la patience de ces gens qui ont bâti dans des conditions aussi difficiles.





Finalement, notre destination: Praiano. Le balcon de notre chambre donne sur la baie et le regard suit les falaises jusqu'à apercevoir au loin les rochers si typiques de Capri. Le soleil qui se couche derrière les montagnes nous transporte dans un conte de fée.

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mardi 8 mai 2012

Rêver à Capri


Capri, un joyau de la méditerranée, à trente minutes à peine par le traversier au départ de Sorrento. Les touristes sont déjà nombreux à s'aligner pour le funiculaire qui mène à la ville de Capri quelques centaines de mètres au dessus du port de Marina Grande.

La terrasse parfaite, à Capri

Les Faraglioni de Capri
Son isolement, en même temps que son succès, ont permis à Capri de cultiver son caractère, son charme, ses couleurs. Une route permet peut-être d'atteindre les quelques villages de l'île, mais ses rues sont trop étroites pour autre chose que quelques véhicules électriques. On se retrouve alors dans l`atmosphère envoûtante de ces rues pentues, coupées parfois d'escaliers qui nous mènent à des vues spectaculaires sur les falaises qui tombent dans une mer de ce bleu aqua si unique.


L'une de ces petites rues mène jusqu'à une villa d'où Tibère a administré l'empire romain pendant quelques années jusqu'à sa mort en 37. Il avait bien choisi car l'emplacement est remarquable, sur un promontoire de plus de 200 mètres à l'extrémité de l'île qui donne sur la baie de Naples et la péninsule de Sorrento. Mais pour s'y rendre, il faut monter et monter... Heureusement ( ! ), il fait un magnifique soleil...de quoi perdre tous les kilos gagnés en croisière.


La baie sous le palais de Tibère

lundi 7 mai 2012

Risquer sa vie à Sorrento




Sorrento

Découvrir Sorrento, en mode villégiature, voilà le programme de la journée. Alors, on peut dormir un peu plus le matin, prendre la navette de l'hôtel vers 11:00 et explorer la ville.

Première observation: tout accident qui se produit au Québec est incontestablement un cas de suicide qualifié, car ici, les habituées survivent
- dans des rues au moins deux fois plus étroites,
- dont les sections les plus droites font bien 20 mètres de long (après c'est encore un détour ),
- où les lignes blanches continues indiquent les endroits où les motos peuvent dépasser (il n'y a pas de lignes doubles parce que les rues ne sont pas assez larges ),
- où les stationnements se font au besoin moitié sur la rue, moitié sur le trottoir, quand il y en a un.
À la fin, je dirai: j'ai survécu moi aussi (j'espère)!

Le vieux moulin de Sorrento

Mais non, la ville est agréable, animée, chaleureuse sous le soleil de la baie de Naples. Plusieurs rues sont réservées aux piétons, parfois sans doute parce qu'elles sont trop étroites même pour les motos. Le thème de Sorrento est le citron. Un peu partout dans la ville, les branches sont chargées du fruit jaune qui donne ce limoncello qui est la boisson emblème de la ville: délicieux autant nature qu'en crème de limoncello. Et partout, le citron s'affiche: sur les céramiques des boutiques, sur les tissus... Mais le jaune est une couleur joyeuse et la ville s'en inspire.

Au pied des falaises de Sorrento

Autre production de la région: les incrustations. Les pièces ainsi produites sont admirables: coffrets à bijoux, plateaux de service, tables d'appoint. Le travail des motifs et même des scènes représentés sur ces objets est d'un précision remarquable et doit demander une patience infinie. Malheureusement ( ! ), cela se reflète dans le prix. Rien n'est parfait, n'est-ce pas ?

dimanche 6 mai 2012

Vivre à Pompéi


Le volcan a l'air bien paisible, son sommet caché par un nuage, mais le Vésuve a su manifester sa colère un certain mois d'août de l'an de grâce 79.


Et Pompéi, y a goûté!

Pourtant, en parcourant ses rues, on peut presque imaginer que la ville s'est endormie et que ses habitants vivent des jours heureux. C'est l'image qu'il faut s'en faire sans doute, car on y trouve des demeures magnifiques dont les pièces s'ouvrent sur un péristyle à colonnes, agrémenté de fleurs et d'arbres. Encore aujourd'hui, les murs recouverts de stuc sont peints de motifs colorés et de scènes mythiques. On découvre la boulangerie où on aurait même retrouvé les restes de la dernière fournée, la teinturerie, l'auberge, des restaurants. Au centre de la ville, un forum de grandes dimensions, entouré des temples honorant les dieux de cette époque (chaque époque ou chaque contrée n'ont-elles pas les leurs ?), des cours de justice, des bâtiments municipaux.

Les rues se croisent à angle droit, certaines plus larges que d'autres, ce qui fait croire qu'en ce temps-là, on avait certainement déjà inventé les sens uniques. Des conduites d'évacuation d'eau font dire aux guides que le drainage était supérieur à cette époque. Peut-on le vérifier? Mais des trottoirs surélevés bordent les rues et des pierres taillées placées entre les ornières des chariots permettent aux piétons de traverser les intersections. En fait Pompéi avait toutes les caractéristiques d'une belle ville de dimension moyenne où il devait faire bon vivre, comme dans nos Brossard et autres Blainville d'aujourd'hui.

Heureusement, il n'est pas du tout certain que le mont Royal ait été un volcan.



samedi 5 mai 2012

Come back to Sorrento


Aujourd'hui nous laissons Rome derrière nous: une dernière visite au petit bistro où nous déjeunons chaque matin d'un croissant et d'un cappucino, puis je prends possession d'une microscopique Nissan Micra - on n'a plus les classes C qu'on avait, du moins chez Thrifty - et nous voilà en route vers Sorrento. Ce sera un moment de récupération après les longues marches qu'exige la visite de Rome. Même si nous avons surtout utilisé notre forfait d'autobus touristiques, les quelques expériences en métro et autobus permettent de constater que ce sont des moyens bien efficaces pour parcourir la ville. Et puis, pour finir une journée un peu longue, un taxi s'est avéré fort pratique et finalement assez économique.

Jour de voile sur la baie de Naples
Après l'autoroute, l'accès à Sorrento se fait par villages et lacets. Mais la vue sur la baie de Naples est admirable. Le soleil baigne la mer, mais quelques nuages bien découpés s'accrochent aux montagnes et cachent le Vésuve. Enfin l'hôtel: on s'installe rapidement pour profiter du balcon qui donne sur la mer. Plus tard, c'est la piscine et la chaleur du soleil. La grosse vie, quoi!

Et la musique: «Come back to Sorrento» http://youtu.be/25uY7dlF7Rk C'est l'Italie après tout!

Alimuri, tout près de Sorrento

vendredi 4 mai 2012

Piazza e Fontana


Flâner dans Rome: après les visites imposées dans une ville si chargée d'histoire, c'est le programme de la journée. Bien sûr, notre guide voyage s'impose quand même, ne serait ce que pour connaître les trajets d'autobus, se situer dans un nouveau quartier, découvrir cette fontaine tant vantée et même profiter de la fraîcheur d'une église construite bien avant que Colomb - toujours lui - ne soit venu nous visiter.

Sainte-Marie Majeure
Parlant de Colomb, ce serait lui qui aurait ramené l'or qui a servi à recouvrir le plafond à caisson de la basilique Ste-Marie-Majeure. Un bien bel endroit richement remodelé depuis son origine au Vième siècle; bien sûr, ce n'est pas aussi spectaculaire que St-Pierre où les artistes ont certainement joué avec le marbre pour qu'il semble si malléable. Impossible de s'affirmer face au siège social de la chrétienté, mis en valeur par Le Bernin, Michel-Ange et tous les grands artistes de la Renaissance.

Nos pas nous amènent au Nuevo Mercato Esquilino, le marché public, pour y déguster des fraises italiennes, puis en saut par métro et autobus vers la Piazza Navona qui conserve la forme originale du cirque de Domitien. Touristes et italiens se pressent dans les pizzeria et ristorante, tandis que les trois fontaines de la place jettent un peu de fraîcheur sous le soleil éclatant. Au centre, les artistes exposent leurs toiles et leurs aquarelles dont les couleurs sont particulièrement vives. Le décor de Rome réinterprété par eux prend une vie nouvelle.
Piazza Navona

Et puisque c'est vendredi, pourquoi pas un bon apéro sur la place voisine de notre hôtel. L'endroit est animé et, autour de la fontaine, les jeunes s'installent pour siroter leur bière. L'atmosphère fait un peu oublier un mauvais choix de restaurant de midi dans les rues voisinant la Piazza Navona: nous aurions mieux fait de rester sur la place! Mais ce soir, le succès est assuré, car nous retournons dans ce petit restaurant, toujours plein, que nous avons découvert il y a quelques jours:
Le Tavernelle.



 
Buon appetito!



jeudi 3 mai 2012

Le Vatican et son musée


Escalier hélocoïdal du Musée du Vatican


Encore un fois, l'achat de billets pour le musée du Vatican via Internet s'est avéré profitable, car dès 9:00 la foule se pressait à perte de vue le long des remparts du Vatican.








Et nous voilà partis pour une voyage incomparable dans une collection d'art parmi les plus vastes du monde. C'est d'abord ce qui séduit le plus: la quantité de sculptures datant de l'époque romaine accumulées par des papes de la renaissance qui, semble-t-il, voyait une continuité dans l'Église avec les grands moments des civilisations grecques et latines. Impossible de s'arrêter à chaque oeuvre, mais le guide audio donne de précieuses informations sur certaines parmi les plus remarquables: le Laocoon, l'Apollon du Belvédère. L'architecture des salles, leur décoration ne sont pas moins impressionnantes. De longs corridors aux plafonds incroyablement ouvragés mettent en valeur plusieurs formes d'art représentant plusieurs époques: salle des tapisseries, salle des cartes géographiques occupant des murs entiers, salle des animaux figés dans le marbre et pourtant si vivants.


Le Laocoon

La Chapelle Sixtine est incontestablement le clou de cette visite et l'admiration envers Michel-Ange y trouve toute sa justification. D'abord dans l'exécution des oeuvres, la richesse des expressions, la vivacité des couleurs. Mais l'artiste veut aussi transmettre un profond message reflétant sa connaissance des récits et des symboles bibliques. Mais par la révolution de son expression artistique, il ajoute une dimension nouvelle, soit la récupération du corps humain qui peut maintenant être exalté en raison de la résurrection d'un Christ incarné. Cette démarche lancée à la renaissance ne conduira-t-elle pas au Siècle des Lumières et à l'émergence de la Raison, une bien mauvaise nouvelle pour les religions?



Dans les jardins du Musée du Vatican

En définitive, pour avoir tant regardé vers le ciel pour admirer tous ces plafonds aux thèmes religieux, on finit la journée avec un soupçon de torticolis. Quelle ironie !

mercredi 2 mai 2012

La Rome impériale





Nous sommes à l'entrée du Forum romain peu de temps après son ouverture le matin. L'attente est quasi inexistante et nous accédons vite à la Via Sacra munis de nos audioguides.




L'étendue des vestiges et le gigantisme des quelques édifices ou colonnes qui ont subsisté sont le point de départ d'un voyage imaginatif dans ce qui fut le coeur de cet empire. La curie romaine, presque entièrement conservée et restaurée, réveille les mânes des empereurs disparus. Il est inspirant d'imaginer les débats qui ont pu avoir lieu dans cette enceinte, tandis qu'au dehors, on peut revoir les cortèges s'avançant sous l'arc de triomphe de Septime Sévère.

Mais tout n'est pas aussi simple à reconstituer. Le plus souvent il ne reste que des traces: des fondations de briques, des fûts de colonnes, des chapiteaux depuis longtemps tombés de leur support: trois colonnes pour le temple de Saturne, deux pour celui de Castor et Pollux. Le temple des Vestales et les pièces qu'elles habitaient fournissent plus d'éléments pour s'imprégner du récit de l'audioguide. Une découverte: la basilique de Maxentius dont il ne reste que les trois sections d'une nef latérale recouverte et haute de 24 mètres, est proprement gigantesque. Pourtant ce bâtiment n'a aucune fonction religieuse; je le qualifierait plutôt d'immense centre commercial fréquenté par les hommes d'affaire, les magistrats et les plaideurs.


Basilique de Maxentius

Finalement, après un détour sur la Via Appia, cette autoroute de l'empire romain plutôt inconfortable pour un autobus de notre époque, c'est l'exploration du Colisée ... ou de ce qu'il en reste. Encore une fois, le gigantisme est écrasant, sachant aussi que cet édifice, comme bien d'autres, a plus souvent qu'à son tour servi de carrière pour d'autres projets. Pas trop difficile d'imaginer les 75000 spectateurs: c'est la longueur de la file d'attente à la billetterie. Heureusement, le billet acquis le matin au forum est valide pour ce site et nous y pénétrons sans attente en évitant la foule: petite information très utile j'espère, pour un futur visiteur.

Arc de Constantin, voisin du Colisée

mardi 1 mai 2012

Le grand tour de Rome



Aujourd'hui l'Europe célèbre la fête des travailleurs et comme par hasard, les circuits des bus touristiques que nous avons choisi sont modifiés les jours de fête. L'évidence ( ! ) a pris une heure à s'affirmer, mais finalement nous montons à bord d'un de ces autobus ouverts au deuxième étage pour permettre une meilleur vue sur les attraits touristiques pendant qu'un commentaire les présente dans notre langue. Pour mémoire, on doit dire que l'expérience fut meilleure à Lisbonne ou à Barcelone, car les arrêts y étaient plus nombreux et les commentaires mieux synchronisés avec les lieux décrits. Il faut dire qu'ici, la municipalité contrôle et limite l'emplacement de ces arrêts, de sorte que de longues marches s'imposent pour rejoindre tous les sites intéressants.

Temple de Saturne



Détail de l'arc de Constantin
Car ces sites sont nombreux: l'histoire superpose les époques et les civilisations comme nulle part ailleurs. Pour ma part, une longue fréquentation de la langue et des auteurs de la Rome classique me rend plus sensible aux vestiges de la Républque et de l'Empire. Les noms si sonvent fréquentés se bousculent. Le regard porté sur une colonnade, un édifice ravive des images trop loin enfouies de sorte que j'éprouve d'abord une sorte de désordre qui appelerait un retour préférablement chronologique sur cette histoire fondatrice de notre civilisation. Il me faut faire revivre ces pierres par le retour sur les événements, sur les hommes qui les ont menés, les Scipion, les Cicéron, les César, les Auguste et tous ces empereurs qui ont signé la gloire de Rome. C'est cet imaginaire qui permet d'habiter ces lieux et de susciter le sentiment de toucher à quelque chose d'essentiel.

Mais il y a bien plus, trop peut-être pour ordonner avec succès en un seul jour toutes ces places animés, ces fontaines omniprésentes, ces obélisques glorieuses, cette foule incroyablement dense et vivante.

Fontaine de Trévi

lundi 30 avril 2012

Rome - Premier Contact


Trois heures du matin: les vibrations du bateau qui se colle au quai nous réveillent. Le port de Civitavecchia, ses hangars, ses grues, les bateaux qui y mouillent, tout est couleur jaune sodium, comme dans un autre univers. Mais le ciel sera bien gris quand nous débarquerons au milieu de l'avant-midi pour rejoindre, sous quelques gouttes, la navette qui nous laisse à la sortie du port, à quelques 500 mètres de la gare où nous attendrons le train pour Rome.

Personne n'agrémente sa ville pour les voyageurs qui y arrivent par train. L'arrière des maisons, les fonds de jardin livrés aux résidus, les graffitis sur les murs de ciment ne sont pas plus invitants ici qu'ailleurs. Mais la gare Termini se donne des ambitions d'aéroport avec ses nombreux quais, ses corridors à peine raccourcis par des tapis roulants, sa galerie commerciale, ses taxis. Ici ils sont blancs et sont tout indiqués pour nous mener à notre hôtel Via dei Serpenti, tout près du Colisée romain.



Après notre installation dans un de ces nombreux appartements de Rome réaménagés fort convenablement en chambres pour touristes, la découverte de ce monument s'impose. Bien qu'impressionnant, le Colisée n'est pas une trop grande surprise puisqu'on l'a déjà fréquenté si souvent en photos et en films. Mais il sait s'affirmer, présentant d'abord ses plus hautes arcades, avant qu'un tour rapide du bâtiment nous révèle à quel point le temps et les hommes ont éprouvé sa grandeur.
La face cachée du Colisée

dimanche 29 avril 2012

Pise ... et pluie


Canal autour de la forteresse de Livorno
Le port de Liverno (Libourne) a remplacé depuis longtemps celui de Pise, ensablé par le fleuve Arno qui traverse la ville. Aussi la ville n'a-t-elle pas une histoire et une architecture aussi riche, sauf un intéressant canal qui circule dans la ville comme pour rappeler Venise...Mais je préfère l'original.











Le ciel est gris en débarquant en ville, mais je prends le risque d'aller vers Pise en autobus. Pas vraiment de chance! Dès qu'on quitte Livorno, la pluie se met de la partie. Un pique-nique pour les vendeurs ambulants qui nous assaillent à l'arrivée à Pise: des parapluies pour tout le monde. Mais ça donne un autre reflet au baptistère et à la célèbre tour. Rien de nouveau: elle est toujours penchée et attire tout autant les touristes qui s'amusent à être photographiés en semblant forcer pour la redresser: en vain!


Avec toute cette pluie, autant trouver une pizzeria typique et s'offrir un bon verre de vin. Ça suffit pour que la pluie s'arrête.