lundi 22 octobre 2018

Zadar

Dernière ville avant le retour vers l’aéroport de Zagreb. Bâtie sur une presqu’île, Zadar présente toutes les caractéristiques de ces villes organisées au moyen-âge et même bien avant: des remparts imposants face à la mer, des rues étroites aux pavés polis par le temps, d’imposantes cathédrales et plein de bâtiments anciens transformés en restaurants pour touristes et en boutiques dont certaines de belle qualité à Zadar. 

La porte principale de la ville avec son lion ailé vénitien.

Mais après un certain temps, dans ces régions écrasées entre la montagne et la mer, c’est l’omniprésence des voitures, petites en général, mais qui sont stationnées partout et n’importe comment. On dirait des champignons exotiques qui auraient envahi les quelques rues accessibles en ville ou le long des routes dans les villages.

Mais Zadar a son charme avec son « orgue marin » actionné par les vagues et son coucher de soleil semble-t-il à nul autre pareil. 


Ça c’est l’orgue marin, pas encore une symphonie mais original quand même. (Pas nécessaire d’écouter au complet 🙂 )







Eglise St-Donat et, derrière, le clocher de la cathédrale St-Athanase: il y a beaucoup, beaucoup d’églises à Zadar.

















Dans l’axe de la rue principale et ses pavés lustrés par le temps.


Scène de la vie courante...


Les couleurs du marché.



Spectateurs du coucher de soleil et auditeurs de l’orgue dont on voit certains orifices au sol.



Et voilà, le soleil est couché. Prochaine étape : Montréal. Mais vous connaissez déjà!


vendredi 19 octobre 2018

Les remparts de Dubrovnik

La ville de Dubrovnik est reconnue pour ses fortifications bien avant que « Game of Thrones » les rendent plus mythiques encore. Débutées au Xè siècle , elles furent remaniées au XIIIè et plusieurs fois consolidées par la suite. Elles échappèrent au tremblement de terre de 1667 qui détruisit presque tous les édifices de la ville et où 5000 habitants perdirent la vie.

Dubrovnik et ses remparts. 

Les toits de tuile ont presque tous été refaits après les bombardements serbes. Cela confère aujourd’hui une belle couleur uniforme à l’ensemble.


Aujourd’hui on peut parcourir ces remparts qui font presque deux kilomètres et profiter de magnifiques points de vue. Je vous en présente quelques uns.

Les remparts suivent le dénivelé du rocher.






Les remparts du côté montagne.




La tour Minceta: les serbes ont assiégé et bombardé Dubrovnik 
à partir de la montagne en arrière-plan.













Beaucoup d’escaliers et plein soleil: tout un exercice ! 







À gauche le fort St-Jean à l’entrée du port.

Le fort Lovrijenac surnommé le « Gibraltar de Dubrovnik », est 
une forteresse située à l'extérieur du mur ouest de la ville.


À suivre ... encore un peu, mais ça achève!




jeudi 18 octobre 2018

Cavtat

Même si ses origines remontent à l’antiquité grecque et romaine, Cavtat est aujourd’hui essentiellement touristique. Cavtat est situé à environ 20 km au sud de Dubrovnik qui aurait elle-même été fondée au VIIè siècle par des réfugiés de Cavtat survivants à l’arrivée des Slaves. 


La plupart des édifices historiques que compte la ville remontent à la république de Raguse (Dubrovnik en croate) au XVIè etXVIIè siècles et sont fortement influencés par Venise et la Renaissance. 

Cavtat vue du fond de la baie.

Mais aujourd’hui la vieille ville sur son promontoire qui forme ainsi deux baies bien protégées, sert de décor aux promenades le long de ses quais. 

Cavtat 

Devant l’hôtel voisin, on se baigne toujours, mais je qualifierais l’eau de vivifiante du moins au premier abord.









L’eau est transparente mais les plages généralement en galets.









Partout bordant les quais, les terrasses et cafés, toujours en extérieur car le climat s’y prête bien, servent les touristes, tandis que des navettes les attendent pour les conduire à Dubrovnik (80 kunas ou 16$ grâce à Mikael) ou dans les îles voisines. Les terrasses nous retiennent deux fois plutôt qu’une pendant que le soleil descend sur la baie devant notre appartement.







Elle pleure... pas pour longtemps!





















mercredi 17 octobre 2018

Mostar par delà les frontières

Pour visiter Mostar nous choisissons une excursion au départ de Cavtat avant de rejoindre un groupe plus important à Dubrovnik. Direction la Bosnie-Herzégovine et deux fois plutôt qu’une. En effet sur une bande de six kilomètres, la Bosnie rejoint la mer et coupe la Croatie en deux. Il faut donc traverser deux frontières successives à l’esprit plutôt pointilleux avant de recommencer l’expérience quelques temps plus tard pour entrer finalement en Bosnie. ( note pour Serge: ici les files d’autobus touristiques remplacent les camions de l’Afrique du Sud )


Ce qu’on observe:  bien sûr les montagnes mais aussi un pays moins bien développé que la Croatie, parfois des bâtiments inachevés ou en ruine ( traces encore de la guerre? ), ici et là des sacs plastique accrochés aux arbustes. L’organisation politique bosniaque incroyablement compliquée n’aide en rien. Mais ils acceptent la monnaie bosniaque, l’euro, le kuna croate et parfois les cartes de crédit. 





Dans cette plaine près de Metković en Croatie, on cultive presqu’exclusivement des mandarines 🍊: c’est la saison et elles sont excellentes. 




Dans Mostar: abandonnée, vestige de la guerre?








Mostar c’est essentiellement son pont qui rejoint la partie ouest chrétienne et l’est musulman. Selon notre guide, sous l’empire ottoman la population initialement chrétienne devait payer des taxes et même envoyer ses fils à l’armée en Turquie alors que les musulmans en étaient exemptés. Les conversions furent nombreuses...

Rive gauche de la rivière Neretva à Mostar: c’est le côté musulman






Un minaret reconstruit maintenant accessible parce qu’à la fois mosquée et musée. 






En montant sur le fameux pont de Mostar.









En 1993 pendant la guerre, le pont de Mostar et une grande partie de la vieille ville incluant mosquées et églises ont été détruites. Le pont a été reconstruit à l’identique et inauguré en 2004. De nouveaux minarets et un nouveau clocher se dressent fièrement de chaque côté de la rivière. Mais il me semble surtout que c’est l’économie du tourisme qui unit le tout. 






Minarets d’un côté...






...clocher de l’autre: le plus haut bien sûr.


















Le pont de Mostar s’élève à 21 mètres au dessus de la rivière. A chaque année des compétitions et même un défi Red Bull attirent les plongeurs. Mais chaque jour pour quelques euros (25-30 ?) des jeunes font le saut dans l’eau très froide de la rivière. 




Vues de la terrasse du restaurant, les tours reconstruites de chaque côté du pont. 

Mais pendant que sur une terrasse avec vue sur le pont, nous dînions d’un ćevapi, une spécialité locale, ( gastronomiquement, je dirais: been there, done that 👍 ) aucun ne s’y est risqué malgré de longues mises en scène. 






Magnifique exemple d’artisanat. 






Admirable de concentration...

                    











À suivre,,,



lundi 15 octobre 2018

Une journée au Monténégro

La ville de Kotor au Monténégro n’est qu’à 76 kilomètres de notre appartement à Cavtat. Mais les routes sont conçues pour apprendre définitivement l’usage d’un volant: étroites bien sûr et plutôt achalandées, accrochées entre la mer et la montagne. Mais attention, les vitesses sont limitées et après les longues formalités aux douanes entre la Croatie et le Monténégro, le premier site digne d’intérêt est le poste de surveillance radar des policiers. Pas de chance à prendre, il faut donc près de deux heures pour atteindre Kotor même si la surface de la route est généralement impeccable; avis aux Accurso et cie du Québec.


Kotor est situé au fond de deux profondes baies successives qu’il faut contourner, mais le paysage vaut tout le voyage. 

La baie de Kotor au Monténégro




Monastère bénédictin à Sveti Đorđe dans la baie de Kotor










À l’extrémité du fjord, la vielle ville fortifiée nous attend. Un mur presqu’aussi impressionnant que celui de Dubrovnik protège la ville côté mer. Il se poursuit ensuite dans la montagne jusqu’à une hauteur de 280 mètres. Au total il fait 4,5 km. 








Les douves au pied des remparts

Les remparts protègent Kotor jusqu’en montagne

Inutile d’ajouter que l’âge doit se faire sentir puisque je ne suis pas monté jusque là-haut.


Les églises sont majoritairement orthodoxes 

Bien sûr il y a les touristes (un peu moins nombreux mais toujours les mêmes, nous compris), bien sûr il y a cette multitude de boutiques, de terrasses-restaurants, mais la ville respire une atmosphère médiévale comme nulle part ailleurs. Il arrive qu’on se retrouve seuls dans un passage étroit, sous une arcade, sur la muraille.






Vers la montagne







Vers une porte de la ville


Une fontaine de Kotor





La cathédrale orthodoxe de Kotor

À l’intérieur de la cathédrale 

Les propositions de l’artisanat ou de l’imagination locale offrent aussi de belles surprises, souvent frappées toutefois au sceau de l’animal fétiche de toutes la côte adriatique: le félin domestique.





Plus de chats ici que sur Facebook









Ces lampes brillent de toutes leurs couleurs


Sur le chemin du retour


dimanche 14 octobre 2018

Dubrovnik ou Game of Thrones

C’est une navette qui nous conduit de la baie de Cavtat jusqu’au port de Dubrovnik. Les murailles sont assurément fort imposantes et laissent facilement imaginer des luttes épiques. Mais les héros, rois et guerriers sont partis pour laisser place à une foule plutôt joyeuse et... dense. Nous sommes en octobre et je n’ose imaginer les chaudes journées de juillet !



Dubrovnik côté mer

Malgré tout les murailles offrent des points de vue étonnants. Il faut encore traverser les ponts-levis qui enjambent les douves et mènent aux portes de la ville. Bien sûr ils sont figés aujourd’hui, mais ils sont remplacés par des cordons de sécurité pour diriger les entrées et sorties. 







Une entrée à Dubrovnik: la ville a été assiégée en 1991-1992 par les bosniaques. Les murs ont résisté, mais pas les toits, réparés depuis.






L'entrée au port




Pas besoin de Club Fitness ici !



La Plaça et la tour de l’horloge 







Le palais Sponza abritait la douane et les ateliers de la Monnaie du temps de la république de Raguse  au XIVè siècle.



La ville historique est entièrement piétonne. La Plaça est l’artère centrale qui  relie la porte Pile, à l'ouest, à la porte Ploče, à l'est. Autrefois, cette rue était une voie marécageuse qui reliait deux villages. Elle fut remblayée au XIIe siècle afin de créer une route plus solide. Comme c'est le cas pour la plupart des bâtiments de la ville de Dubrovnik, les bâtiments d'origine de cette rue furent presque entièrement détruits lors du séisme de 1667. Mais lors de la reconstruction, on s’est assuré de donner aux édifices des caractères semblables, ce qui assure l’unité et le charme de cette rue. De chaque côté, des ruelles et des escaliers montent à l’assaut des hauteurs. Assurément les habitants de l’époque avaient du souffle et des jambes. 

C’est sûrement encore vrai aujourd’hui même s’il reste moins de 1200 personnes à l’intérieur des murs, alors qu’ils étaient 5000 en 1991. Depuis, la guerre et les touristes les ont chassés, même si les dommages importants de cette guerre ont été effacés grâce à l’UNESCO. 




Menaçant n’est-ce pas ?














Un galion au départ de Dubrovnik: pour touristes impavides seulement.