dimanche 15 octobre 2006

De Delphes à Athènes

Avant de prendre la route d’Athènes, nous nous arrêtons sur le site inférieur de Delphes où se trouve le temple d’Athéna et surtout la tholos, une rotonde d’une incomparable grâce telle qu’en témoignent les quelques colonnes restaurées.


Quelques photos encore du site de Delphes et du panorama grandiose qui l’entoure. C'est déjà le retour à Athènes !
De Grèce 2006 - 17 septembre au 16 octobre

samedi 14 octobre 2006

Delphes

Départ hâtif vers Delphes. Il faudra la visiter aujourd’hui car demain dimanche, jour des élections, le site et le musée seront fermés.

La route est longue depuis Thessalonique mais l’autoroute permet d’avancer rapidement, sauf lors des arrêts d’urgence (pipi !)

Le paysage de Delphes est majestueux. Le site est dominé par le mont Parnasse presque sur trois côtés. La voie sacrée monte entre les trésors des cités grecques, serpente jusqu’au temple d’Apollon et à l’Omphalos, le nombril du monde où les aigles envoyés par Zeus se sont rencontrés, puis se rend jusqu’au théâtre. Plus haut encore, le stade entouré de gradins de l’époque romaine.

Les quelques éléments restaurés donnent une idée de ce que fut Delphes à l’époque classique et romaine. Il reste les piédestaux des statues innombrables données par les fidèles ou les villes de l’époque. Certaines se retrouvent au musée : des kouros à peine libérés de leur adossement de pierre à la façon égyptienne, à l’Érige de Delphes plus naturel encore, amorçant une rotation du corps ; Antinoos, favori d’Hadrien, représenté vers 17 ans dans une façon tout à fait réaliste.

Delphes demeura fréquenté jusqu’au décret consacrant le christianisme comme seule religion romaine. La pythie dut alors cesser ses prédictions interprétées par des prêtres bien informés. Les tremblements de terre achevèrent de détruire le site en même temps qu’Olympie.

vendredi 13 octobre 2006

Pella et Vergina

En route vers Pella, capitale du royaume de Macédoine avant la fondation de Thessalonique par le roi Kassandros à la suite du comblement progressif de la baie par les quatre rivières alluviales qui s’y jettent. Pellas fut la capitale de Philippe II, puis d’Alexandre qui consolida la Macédoine et unifia la Grèce. Les fouilles, encore incomplètes, révèlent une ville bien organisée autour d’une agora de grandes dimensions. Des demeures imposantes recèlent des mosaïques dessinées selon la méthode grecque avec de très petites pierres choisies pour leur couleur. Le musée contient des moules d’argile indiquant une production industrielle de contenants et vases à Pella.

À Vergina, se trouve la tombe de Philippe II sous un tumulus macédonien devenu un musée fort bien conçu. L’ossuaire d’or de Philippe de même que ses armes et armures d’apparat ont été retrouvés en 1977. Les maquettes et descriptions complètent notre connaissance dans ce musée dont les éclairages ponctuels et les murs noirs recréent l’atmosphère de la sépulture macédonienne.

Sur notre insistance, l’autobus nous laisse au retour à la Tour Blanche de Thessalonique, malheureusement fermée. Pendant que certains vont au musée archéologique, nous parcourons un circuit dans les rues de Thessalonique qui nous mène à la statue d’Alexandre le Grand, à l’arène de Galère, à la Rotonda et à Agia Sofia.

De retour près du port, nous découvrons les terrasses de la place Aristotelous : fauteuils en cuir, coussins, tables basses. C’est l’oasis recherché que nous partageons avec Jeanne-D’Arc et Françoys. Sur la place, on prépare en musique une assemblée politique pour les élections de dimanche. La musique est grecque, mais moderne. Selon les organisateurs, il s’agit de Vangelis et Σπανουδάκης (Spanoudakis) – Live – Alexander. Chez le disquaire Metropolis, nous ne trouvons que Vangelis. On verra à Athènes si Spanoudakis est disponible.

Les serveurs de l’hôtel Capris ont décidé que le repas serait rapide. Pas de buffet. Les assiettes sont montées et les plats se succèdent, je dirais même se tamponnent. Et le vin rouge dont nous retournons deux bouteilles avant de changer de producteur !

jeudi 12 octobre 2006

Les Météores

Retour dans les Météores au monastère Agia Barbara Rosanou. Facile d’accès aussi car l’autobus nous laisse sur un sommet qui domine le monastère que nous rejoignons par un sentier qui descend dans la forêt. Après la visite, l’autobus nous attendra au bas du monastère.

L’église du monastère est remarquable. Dans le narthex, ses peintures datant de 1560 visent l’enseignement des novices à une vie religieuse difficile à l’exemple des saints martyrisés au début de l’Église. Dans la nef, plus belle encore, on retrouve des scènes de la vie du Christ jusqu’à la crucifixion et la résurrection. L’atmosphère nous transporte dans un monde inchangé depuis six siècles, fait de religion, de foi, de recueillement, d’effacement. Un triste défi à la raison que je valorise.

En route pour Thessalonique après un bref arrêt au restaurant où nous avions malheureusement dîné hier.

L’Église de Agios Démétrios est notre premier arrêt à Thessalonique. Construite sur un ancien bain romain, la basilique du VII siècle fut reconstruite après l’incendie de 1917 et demeure la plus grande de Grèce, car les églises byzantines sont nombreuses mais généralement petites.

Prochain arrêt une tour à la jonction des murs intérieurs et extérieurs de l’ancienne Thessalonique. L’étendue des fortifications témoigne de l’importance passée de la ville. Aujourd’hui, elle poursuit son expansion et atteint près du million d’habitants.

Après l’installation à l’hôtel Capsys, nous découvrons une ville grise aux rues débordantes de véhicules et enfumées de diesel. Puis c’est la découverte : petite place calme, entourée de cafés aux fauteuils invitants et aux édifices décorés et éclairés à la manière de Paris. C’est ce qu’il fallait pour nous réconcilier avec Thessalonique.

On agrémente le buffet de vins grecs, blancs pour ce soir car ils sont généralement plus faciles à boire que les rouges. Mais l’une des bouteilles, un muscat de Samos, a une odeur d’essence ; heureusement, le goût est fort différent mais mieux adapté au dessert.

mercredi 11 octobre 2006

Via Metsovo

Lever à 5:00 heures, déjeuner à 6:15 et départ pour le traversier Corfou – Igoumenitsa de 7:30. Le soleil se lève pendant la traversée et nous prenons la route vers Metsovo.

Au moment où j’écris, il est 11:30 et il reste encore 17 km avant d’arriver. Nous avons traversé une chaîne de montagne, nous devrons en traverser une autre. Courbes, lacets, montées, descentes, détours en épingle se succèdent sans répit. Les paysages de montagne sont impressionnants mais Germaine est trop souvent ballottée de gauche et de droite pour apprécier pleinement.

La Grèce compte 15 millions d’habitants dont 4 millions dans de petites boîtes le long des routes, bien entretenues et toutes fleuries.

Midi – Metsovo dans la brume et les nuages. Ici, c’est l’automne. Les feuilles sont jaunes et les 10°C nous ramènent en pays québécois. Metsovo est la petite Suisse de la Grèce, incluant même les (minimes) pistes de ski. L’architecture, les toits de tuile, la couleur des maisons, même le pavage des rues en font une ville unique en Grèce pour des raisons très fonctionnelles : la neige en hiver. La ville est animée de nombreux grecs, souvent âgés, qui font leurs emplettes dans les boulangeries et boucheries. Au sortir de Metsovo, nous franchissons le col le plus élevé de Grèce à 1690 mètres en route vers Kalambaka et les Météores.

La géologie des Météores est saisissante. Il y a des millions d’années, un lac couvrant cette région aurait érodé les rivages. Aujourd’hui le pic le plus haut s’élève à 400 mètres au dessus de la plaine (600 mètres au dessus de la mer). De la vingtaine de monastères, seulement six sont encore occupés par des moines ou des nonnes. Nous visitons celui d’Agios Stefanou tenu par des nonnes. Il est relativement facile d’accès car un pont d’une dizaine de mètres le relie à la montagne et à la route. Malgré le temps nuageux, les vues sont saisissantes. Les photos peuvent mieux exprimer notre étonnement que les mots.

Nous couchons à l’Orpheus, à l’ombre des Météores.

mardi 10 octobre 2006

Exploration de Corfou

Nous louons une Citroën C3 pour explorer le nord de l’île, traverser les montagnes jusqu’à Sidari. Là, le canal de l’amour s’avance entre les falaises rouges rongées par les vagues. La plage de Sidari est très touristique. Nous continuons donc jusqu’à Agios Stephanos.

Là, la plage est presque vide au moment où nous arrivons. Nous pouvons l’explorer pendant un kilomètre avant de nous y installer pour profiter du soleil. Le sable fin et doux descend lentement dans la mer. L’eau est (assez) chaude et le sel de la mer nous aide à flotter comme en apesanteur.

Mais il faut quitter la plage en parcourant la côte nord de Corfou. Bref arrêt dans la crique de Kalami : vin blanc et café frappé dans un lieu enchanteur et presqu’isolé du tourisme.

Retour à l’hôtel à 19:00 dans les lacets de la route côtière et le dédale de Corfou jusqu’à Kanoni, banlieue où se trouve l’hôtel Divani Palace. Nous avons parcouru 135 kilomètres.

lundi 9 octobre 2006

Corfou

Ce matin visite de l’Achilleion, résidence construite pour l’impératrice Elizabeth d’Autriche (Sissi) en 1890. Demeure plus ou moins néo-classique, ses jardins sont agréables à fréquenter, parsemés de statues dont une d’Achille, blessé au talon d’une flèche fatale, rappelant la douleur de l’Impératrice ayant perdu son fils.

De retour à Corfou, nous visitons l’église byzantine de St-Spyridon avant de se disperser dans la ville. Une première terrasse nous invite pour un café près de la cathédrale catholique puis nous visitons le vieux fort vénitien jusqu’au sommet d’où le point de vue est superbe.

Sur la place les joueurs de criquet poursuivent leur partie interminable et incompréhensible. Nous nous imprégnons de l’atmosphère du Liston, de ses arcades inspirées de la rue de Rivoli à Paris, de ses cafés et de ses trottoirs animés. Le temps d’une bonne bière, le temps semble s’arrêter.

De Grèce 2006 - 17 septembre au 16 octobre
Un taxi nous ramène à l’hôtel pour le souper.

dimanche 8 octobre 2006

Paleokastritsa

La journée s’annonce superbe pour la visite de Paleokastritsa. Des criques aux eaux bleues lumineuses se découpent entre les falaises. Tout au fond, des plages de sable invitent à la contemplation. C’est sans doute pourquoi un monastère et une église dédiée à la Vierge sont construits au sommet des rochers. Nous visitons en bateau quelques grottes ouvertes sur la mer. La traversée des montagnes jusqu’à Kassiopi sur la rive nord-est de l’île s’avère riche en émotions : paysages de montagne se jetant dans la mer, virages en épingle, villages aux rues quasi trop étroites pour notre autobus. Les toits de tuile frôlent les fenêtres ; les vignes et les oliviers grattent le toit.

Kassiopi est un joli village, assez touristique quand même, serti dans une baie propice aux petites embarcations. Nous y dinons avant de se promener sur la jetée qui fait face aux montagnes albanaises et à un gros bourg de ce pays. À certains endroits, l’Albanie n’est qu’à deux kilomètres à l’est. Au retour nous longeons la côte épousant les contreforts du mont Profitès Elias qui borde la mer.

La piscine se fait invitante car la journée est encore chaude.

samedi 7 octobre 2006

De Patras à Corfou

Aujourd’hui, c’est presqu’exclusivement de la route. Nous nous arrêtons après quelques minutes au musée consacré à la construction du pont reliant le Péloponnèse au nord de la Grèce au dessus du golfe de Corinthe. Environ 3 kilomètres avec les approches, 4 piliers gigantesques auxquels sont suspendues les travées. Le film qui présente le déroulement des travaux de cette réussite technologique est fort bien monté, émouvant même. Les Grecs en sont très fiers et je crois également qu’il est très juste de s’émerveiller devant les grandes œuvres de3 notre époque au même titre que devant les merveilles du monde antique.

Puis nous repartons pour une très longue journée entrecoupée d’orages violents, mais aussi d'atmosphères paisibles jusqu’au traversier vers Corfou.

vendredi 6 octobre 2006

Olympie

Aujourd’hui la route est facile vers Olympie, mais rien d’aussi spectaculaire qu’hier.

Nous visitons d’abord le musée d’Olympie assez riche parce qu’Olympie fut active jusque vers la fin du IVe siècle avant d’être détruite par un tremblement de terre en 551. Les inondations de la rivière Alfeios envasèrent ensuite le site. Le site est remarquablement grand et contient de nombreux bâtiments ou ce qu’il en reste : temples de Zeus, d’Héra, gymnase et palestre, porte d’accès à la plaine des jeux, rotonde du Philipppeon. Le musée contient l’Hermès de Praxitèle ainsi que les frontons du temple de Zeus.

La fréquentation des sites ainsi que l’observation des maquettes reconstituant les bâtiments selon leur aspect original permettent de se faire une bonne idée du monde antique. Les maisons des petits villages grecs avec leurs murs de pierres cimentées recouvertes de stucco, leur toit de tuiles rouges complètent l’impression d’ensemble. Ils font croire que dans bien des cas, les choses ont très peu changé jusqu’à aujourd’hui.

Dîner à Olympie puis nous filons sur Patros.

jeudi 5 octobre 2006

Mystras et la traversée des montagnes du Péloponnèse

Départ de l’hôtel Amalia à 8:30 en direction de Mystras. Traversée des montagnes par des routes en lacet qui offrent des paysages incomparables. Après la plaine de Tripoli, nous atteignons finalement les environs de Sparte dont il ne reste à peu près rien. En effet les Spartiates, échaudés par leurs guerres contre les Messéniens, ont déployé toute leur énergie à bâtir une armée et une culture militaire imbattable : il n’est rien resté pour les arts, la culture et les bâtiments sacrés ou civils.

Mystras, tout près de Sparte, connut un tout autre sort, surtout à partir de la croisade de 1204 qui n’atteignit jamais Jérusalem, mais servit surtout à rouvrir les routes du commerce avec l’orient. Fondée par les Francs, elle fut cédée aux Byzantins en échange de la vie d’un descendant des fondateurs. Elle devint par la suite un foyer culturel byzantin pendant deux siècles, attirant artistes et intellectuels. Sa chute aux mains des Ottomans à la suite de la chute de Constantinople entraîna un nouvel exode vers l’ouest – l’Italie – ce qui eut pour effet d’alimenter plus encore la Renaissance avec les textes, les pensées et la philosophie transmis par l’Empire Romain d’Orient. Ces vestiges sont fort symboliques mais méritent aussi l’attention par leur échelonnement dans la montagne : vaut mieux quitter l’autobus au sommet et le retrouver au terme de la descente.

Kalamata nous attend avec la mer, la piscine et un merveilleux coucher de soleil. C’est reposant après la spectaculaire traversée des monts Taygète.

mercredi 4 octobre 2006

D’Athènes à Nauplie

Départ à 7:30 de l’hôtel Stanley à Athènes et circuit des hôtels jusqu’remplir l’autobus avec environ 30 personnes. Notre guide Émile et notre chauffeur Nicolas nous amènent finalement sur le périphérique d’Athènes en route vers le canal de Corinthe où nous arrivons vers 9:45.

C’est un impressionnant ouvrage de génie civil terminé en 1893 : près de 6 km de canal d’une largeur de 25 m au niveau de l’eau et de 6,8 m de profondeur. Le pont piétonnier d’où nous prenons les photos est à environ 90 m de hauteur.

Un arrêt de quelques minutes et c’est le départ pour Mycènes. Les grecs anciens attribuaient la construction de ses murs aux Cyclopes tellement les pierres utilisées pour leur construction sont volumineuses. En particulier, la porte d’entrée à la cité de Mycènes est formée de trois immenses blocs de pierre transportés depuis une carrière située à 19 kilomètres. Les Mycéniens représentent la première civilisation véritablement organisée sur le Péloponnèse et la Grèce continentale. Leur sépultures sont importantes comme le trésor d’Atrée, bâtiment conique de près de 15 mètres de haut et les cercles funéraires A et B qui ont révélé des trésors de masques funéraires, de bijoux, d’armes indiquant une grande maîtrise de la métallurgie de l’or et du bronze.

Prochain arrêt : Épidaure où nous n’avons que le temps d’admirer le théâtre prévu pour 14 mille personnes. L’acoustique est parfaite comme plusieurs artistes improvisés en font la démonstration.

Finalement Nauplie (Nafplion) où l’arrêt est trop bref pour apprécier cette merveilleuse petite ville et ses fortifications, essentiellement vénitiennes. L’hôtel Amelia qui nous reçoit pour la nuit est situé à l’extérieur de Nauplie, trop loin pour visiter la ville. Le temps avant le souper est trop court pour retourner visiter la ville et il sera trop tard par la suite : mauvaise organisation et opportunité manquée de la part du voyagiste.

mardi 3 octobre 2006

Athènes

Nous avons marché de l’hôtel jusqu’à la place Syntagma où se trouve un café internet. Nous transmettons un message mois sans photo car je n’ai pas le câble USB. Dîner place Monistiraki puis retour à l’hôtel via la place Omonia.

Germaine décide de rester à l’hôtel pendant que Guy va visiter le musée archéologique d’Athènes. C’est là que sont conservées les pièces les plus importantes de la Grèce antique. Les trésors de Mycène sont fabuleux : le masque attribué (faussement) à Agamemnon, les diadèmes et bijoux d’or. La collection de vases est également très belle : formes variées, élancées, légères, dessins géométriques puis figuratifs décrivant souvent les dieux de la mythologie. Les stèles funéraires dans leur expressivité transmettent un message au-delà des âges. Finalement les statues représentent un accomplissement fort bien achevé de l’art des sculpteurs et de leur évolution des Kouroï jusqu’à l’Époque romaine.

Le souper sur la terrasse du neuvième étage de l’hôtel Stanley mérite le titre d’exceptionnel : repas à la chandelle devant le Lycabette, l’Acropole et le Parthénon illuminés du jaune orangé des lampes au sodium sous une lune à quelques jours de sa phase pleine. Romantique à souhait, mais aussi symbolique; soirée éternelle au sommet d’une civilisation née il y a 2500 ans.

lundi 2 octobre 2006

Sur l'Acropole

C’est le grand jour prévu pour visiter l’Acropole et s’imprégner du mythe qui l’entoure autant que pour célébrer Athéna et les dieux de l’Olympe que pour partager les interrogations des premiers philosophes qui ont tracé le cours de notre civilisation. Les théâtres de Dionysos et d’Hérode Atticus préparent à la solennelle traversée des Propylées, cette colonnade à l’entrée de L’Acropole. Le temple d’Athéna Nike est le premier à s’offrir à nos regards, drapé des échafaudages de sa rénovation. C’est d’ailleurs une constante quelque peu distrayante de la visite de l’Acropole.

Puis c’est le Parthénon tout aussi impressionnant que dans nos représentations mentales. Il nous fait parcourir un chemin historique qui remonte à Périclès et aussi à Socrate, Platon et Aristote. J’ai l’impression que tout ce que nous sommes devenus et ce que nous avons la responsabilité de poursuivre dans la pensée et l’éthique sont nés en ce lieu. C’est un symbole, un appui, un défi à la quête de notre idéal humaniste.

Les Caryatides du portique de l’Érechthéion me semblent réduites tant la grandeur du lieu semble appeler à des élans de gigantisme. Mais sous un regard plus approché, elles reprennent leur dimension grandiose et s’inscrivent dans la continuité de ce lieu sacré.

Même s’il faut bien redescendre de l’Acropole, le temple d'Héphaïstos à Athènes, un des mieux conservé de toute la Grèce, et le portique – reconstruit – d’Attale nous maintiennent dans cet état de contemplation et de ressourcement.

Et pour finir, dîner dans le Monistiraki et souper sur la Plaka animée de vendeurs, de musique et de vin.
De Grèce 2006 - 17 septembre au 16 octobre

dimanche 1 octobre 2006

De Rhodes à Athènes

L’avion survole les îles jetées un peu partout sur la mer Égée. Les vagues soulignent le dessin des côtes et, ici et là, une route, une maison, un village où s’attarder.

Dimanche à midi, Athènes est bien calme. Les grecs sont en famille avant de descendre le soir dans les restaurants.

Nous nous installons au Stanley, place Karaisaki. Plus tard le métro nous amène fort afficacement à la Plateia Stygmata. C’est l’heure du changement de garde des evzones en costume traditionnel. Avant de découvrir la Plaka nous nous arrêtons pour dîner, pour regarder les gens passer et s’immerger dans la réalité d’Athènes de toutes les époques. Puis les rues de la Plaka nous conduisent jusqu’au pied de l’Acropole. Nous la contournons vers l’ancienne Agora et la tour des Vents en se réservant la colline sacrée pour demain. Nous rejoignons plutôt Monistiraki très animé en ce dimanche soir. Les terrasses donnent sur la Stoa d’Attale et l’agora romaine. Près du métro qui nous ramènera à l’Hôtel, la bibliothèque d’Hadrien : elle n’est plus qu’un signet dans l’histoire.

samedi 30 septembre 2006

Rhodes – retour dans les murs des Chevaliers de St-Jean

De retour à Rhodes en avant-midi, nous découvrons l’impressionnante porte Amboise qui donne accès à la vieille ville tout près du Palais des Grands Maîtres : un dédale de rues étroites et pittoresques, de places ombragées et fleuries, de maisons témoignant de la vie au moyen-âge.

Et quelque part, un café internet, une bière et un café fredo, le temps de vivre les deux mondes simultanément.

Plus loin les rues sont commerçantes et touristiques. Les marchands d’or et de bijoux alternent avec les vendeurs d’icônes byzantines, de vases anciens reproduits, de statues ou encore d’Ouzo et de Metaxa.

L’après-midi se passe à échanger nos impressions avec des compagnons de voyage autour d’une bière et d’une pizza grecque. Après un regard sur le fort flanqué de ses deux colonnes en souvenir du colosse de l’antiquité, c’est le retour à l’hôtel. Quelques brasses dans la piscine et c’est le buffet du soir.
De Grèce 2006 - 17 septembre au 16 octobre

vendredi 29 septembre 2006

L’Île des Papillons et Lindos

Nous louons une voiture à l’hôtel pour explorer l’île de Rhodes. Les routes sont belles, parfois quelques montagnes ou des villages aux rues étroites, mais la conduite est facile.

Nous découvrons la vallée des papillons d’où vient le nom de l’Île des Papillons. Ceux-ci se nourrissent des fleurs d’un arbuste de cette vallée. Ils nous attendent pendant que nous descendons vers la petite rivière qui serpente agréablement entre les pins.

Au sortir de la vallée nous faisons emplette de céramiques chez un artisan. Puis nous filons vers Lindos sur la côte est de l’île. C’est une forteresse posée sur un énorme rocher et occupée depuis l’antiquité. On y découvre les ruines de temples et de boutiques byzantines au prix d’une longue montée sous un soleil brulant. Mais la vue sur la baie en contrebas mérite l’effort.

D’ailleurs la plage se fait invitante et nous y descendons autant pour se rafraîchir dans les vagues bleues que pour savourer la vue sur l’Acropole, son village blanc et bleu et sa baie ouverte sur la mer Égée.

Le retour à l’hôtel se fait au soleil couchant après bien des détours dans la périphérie de Rhodes.

Rhodes

Découverte de la rue des Chevaliers et du Palais des Grands Maîtres.

L’avion qui nous amène à Rhodes décolle à 7:30. Cela offre l’avantage de nous laisser plus de temps pour découvrir Rhodes, ce que nous faisons après notre installation à l’hôtel Olympic Palace.

De Grèce 2006 - 17 septembre au 16 octobre
Le ciel est légèrement couvert ce qui rend la température très supportable. L’autobus nous amène aux portes des remparts de la ville moyenâgeuse. Leur épaisseur est gigantesque et encore aujourd’hui, ils ne donnent accès à la vieille ville que par un nombre limité de portes. Nous traversons la porte de l’Arsenal (côté mer) pour accéder à la rue des Chevaliers. C’est dans cette rue en pente que des auberges marquées de leurs armoiries respectives accueillaient les chevaliers des différentes nations membres de l’ordre de St-Jean. En haut de la rue, le Palais des Grands Maîtres.

mercredi 27 septembre 2006

Knossos

Ce matin Germaine décide de rester à la mer pendant que je prends l'autobus vers Héraklion et Knossos.
Les palais Minoens érigés de 2000 jusqu'à 1450 avant JC - date de leur conquête par les Mycéniens - ont été fouillés par les archéologues et partiellement reconstruits au début du siècle. On est plus prudent aujourd'hui, mais pour un non-averti, l'impression laissée par le palais de Knossos est plus saisissante. Cela fournit aux guides une matière plus complète pour faire comprendre l'avancement de cette civilisation qi a laissé des traces étonnantes dans des canalisations toujours fonctionnelles, des documents écrits dont une des formes, le linéaire A, n'est toujours pas déchiffrée.

Les plus belles pièces de Knossos sont conservées au musée archéologique d’Héraklion dont l’anneau de Minos. C’est une pièce remarquable chargée de symboles finement ciselés qui représentaient le pouvoir du roi.

Au retour je retrouve Germaine près de la piscine où nous prenons l’apéro.

Le soir nous découvrons Hersonissos et son bord de mer, mas la ville, semble-t-il, a peu à offrir à part les innombrables magasins touristiques.

mardi 26 septembre 2006

La Crète

Jour de voyage et de relaxation; après la traversée en hydroglisseur rapide, la plage d’Hersonissos se fait accueillante. Les raisins qu’on nous y présente sont délicieux.

lundi 25 septembre 2006

Santorin

Santorin a aussi son côté mythique puisqu’elle constitue les restes d’une séquences d’éruptions volcaniques. La dernière et la plus spectaculaire eut lieu vers 1627 av. J.-C. et contribua à la décroissance de la civilisation minoenne en Crête. La géographie qui en a résulté donne lieu à des paysages spectaculaires, mis encore plus en valeur par l’architecture des villes de Fira et de Oia accrochées audacieusement aux falaises. Les dômes des églises au bleu plus profond que le ciel et leurs clochers
ouverts éclatants de blanc rythment l’enchevêtrement des ruelles arrachées aux falaises. Les fleurs des géraniums et les bougainvilliers s’accrochent aux pergolas tandis que les chats omniprésents défient les hauteurs ou somnolent au soleil.

C’est l’univers grec idyllique : le soleil, la blancheur, la mer, le bleu, la saveur, l’intensité.

jeudi 21 septembre 2006

Délos

Pendant notre séjour à Mykonos, nous réservons une excursion vers Délos. Cette île minuscule d’à peine 3,5 km² aurait abrité plus de 25 mille personnes à son apogée. Délos était alors le siège de l’alliance que formèrent les cités grecques pour lutter contre les Perses. Délos est aussi une île sacrée puisqu’elle serait le berceau d’Apollon, fils de Léto et de Zeus. Ce fut ainsi un sanctuaire prisé des pèlerins en particulier à l’occasion des fêtes déliennes organisées à tous les quatre ans et faites de danses et de concours sportifs et culturels, mais également l’occasion de nombreux échanges commerciaux. C’est ainsi qu’on retrouve des quartiers et des temples selon les différents peuples qui s’y croisent.

Pendant environ mille ans, l’île fut donc le site d’événements religieux associés à une mythologie à laquelle semble adhérer l’ensemble de la population de l’époque. Parcourir ces lieux, marcher dans ces allées, admirer les mosaïques, les ruines des temples me font appréhender la dimension religieuse qui pouvait imprégner la vie des citoyens de Délos et de la Grèce antique. C’est une expérience étonnante, une prise directe sur ce que pouvait représenter ce monde disparu.

Mais en même temps, le parallèle avec les croyances de notre monde s’impose à moi. Comment les mythes de Zeus, l’histoire d’Apollon et d’Artémis qui sont si enracinés dans ce lieu géographique bien précis se sont-ils développés jusqu’à devenir le cœur de la représentation du monde à l’époque ? Quels événements historiques – si c’est seulement possible – se sont-ils transformés jusqu’à devenir les récits mythologiques que l’on connaît ? Mais alors, le même phénomène de transformation en mythologie n’est-il pas à l’œuvre derrière l’ensemble des croyances que nous professons aujourd’hui ? Quelques événements, quelques récits embellis, regroupés en vue de soutenir un message bien approprié pour l’époque ne sont-ils pas devenus notre mythologie, notre explication du monde ? Comme pour ces Grecs anciens, l’origine du monde, sa création, sa finalité, la place de l’homme trouvent leur explication dans notre mythologie.

Le parallèle que m’inspire Délos s’impose presque physiquement : c’est comme une confirmation profondément ressentie d’un cheminement engagé depuis longtemps.

mardi 19 septembre 2006

Mykonos

Mykonos est une île qui se laisse vivre plutôt que décrire. Nous nous laissons aller à découvrir des couleurs, des atmosphères, des places, des ouvertures sur la mer, des vues sur les moulins à vent emblématiques de Mykonos. Les jeux du soleil couchant sur le port et les édifices du bord de mer sont inspirants. Les photos traduisent sans doute mieux ce que nous y avons vécu.