mardi 13 octobre 2009

Palazzo Pitti

C'est effectivement le dernier soir de notre exploration de la Toscane. Et encore aujourd'hui, il y a de nouvelles découvertes à faire, comme le palais Pitti, longtemps habité par les Médicis après avoir laissé le Palazzo Vecchio - le vieux palais - ainsi que son immense parc, le jardin Boboli, parcouru de sentiers, de tonnelles, avec ses statues qui nous ignorent et ses bassins où Poséidon poursuit toujours de son trident les poissons de l'étang.


Que de découvertes pendant ces quatre semaines, que d'images à revoir. C'est un premier contact avec l'Italie, avec ses gens, ses façons de vivre, de circuler sur les routes et dans les villes. Les horaires des magasins, des restaurants annoncent un rythme de vie différent où les gens semblent avoir le temps de vivre, mais parfois aussi mangent sur le pouce debout au comptoir d'un café ou en marchant dans la rue. Et encore le ciel d'un bleu profond qui nous a accompagné presque tout ce temps. Le ciel de janvier au Québec, mais sans la neige et le froid... pas bête !


Les vieilles pierres, le dédale des rues étroites, les monuments, les fontaines, les églises, tout contribue à intégrer ce passé aussi riche à un présent quand même moderne, tout en lui donnant une plus grande profondeur. C'est aussi un peu notre passé qu'on s'approprie en visitant ces villes, même marquées par le tourisme. Surtout c'est une autre facette de la beauté du monde à aimer et à préserver.
De Florence - Octobre 2009

lundi 12 octobre 2009

Palazzo Vecchio

On est toujours à Florence et la découverte de la ville se poursuit, mais une grande surprise nous attend ce matin: la pluie, fine au début, prend vite l'allure d'un déluge, tandis que les nuages noirs et bas filent au dessus des toits. Nous nous réfugions au Palazzo Vecchio pour admirer l'immense salle du Cinquecento et son plafond en caissons peints. Sur les murs, les fresques rappellent l'histoire de Florence et ses victoires sur ses voisines, Pise et Sienne, sous la gouverne des Médicis, dont l'un des plus célèbres, Cosme 1er, est représenté en empereur romain sur l'une des peintures du plafond.

La pluie s'arrête pendant que nous trouvons un restaurant et rapidement le ciel se dégage entièrement. Les pavés mouillés sont les seuls rappels de la pluie du matin.

Retour vers le Duomo, la cathédrale de Florence. Si le travail du marbre à l'extérieur, les détails, les sculptures sont impressionnantes, l'intérieur présente au contraire un décor plutôt austère, à l'exception des fresques du dôme. Cette réussite architecturale mérite bien un tel traitement, étant donné son envergure et sa hauteur - environ 90 mètres pour sa pointe extérieure. Il reste que le traitement intérieur du Duomo de Sienne nous apparaît plus remarquable. On dirait bien qu'après avoir vu tant d'oeuvres dans toutes les disciplines d'architecture, de sculpture, de peinture, il devient difficile de nous surprendre à chaque fois et de surpasser les chefs-d'oeuvre déjà admirés. Il faudra sans doute un certain temps pour décanter tout cela et continuer de se nourrir de tous les souvenirs accumulés.

De Florence - Octobre 2009

D'autant plus que la marche étant certes un beau sport, il ne faut quand même pas trop en abuser. Ça use les souliers... et les italiens, ayant flairé la bonne affaire, offre leurs chaussures à 100 euros minimum !

dimanche 11 octobre 2009

Musée des Offices

Nous partons à la découverte de Florence la magnifique en attendant l'heure de notre réservation au musée des Offices. Impossible de contourner le duomo sans admirer le travail incomparable du marbre blanc, rose, vert qui le recouvre. L'ampleur de la cathédrale, de son dôme, de son clocher est renversante, mais en même temps, le tout est équilibré. Puis l'oeil s'attache aux détails, les formes géométriques, les arches, les sculptures. Une puissante harmonie s'en dégage.

Les Offices, bâtiment d'abord administratif bâti sous les Médicis, est maintenant un musée qui permet de refaire le parcours de l'art de la Renaissance du XIIIe au XVIIe siècle. Depuis les figures figées à la mode byzantine, on découvre ensuite l'art de la perspective. Puis les paysages et les scènes de la vie courante s'ajoutent aux thèmes religieux. L'humanité des personnages et le réalisme de leurs sentiments transparaissent de plus en plus. Le parcours est impressionnant, à défaut d'un autre mot, surtout accompagné d'un audioguide dont le texte est particulièrement bien adapté. Une expérience incomparable !

De Florence - Octobre 2009


Il reste que la journée est épuisante. La marche, les escaliers demandent leur tribut qu'une bonne bière ou un gelato dégusté dans un endroit reconnu, nous dit-on, dans toute l'Italie ne peuvent compenser. Le retour à l'hôtel est le bienvenu.

samedi 10 octobre 2009

Arrivée à Florence

Va bene, même si c'est déjà la dernière étape de notre périple en Italie. Cette ville, Florence, s'annonce aussi comme un point fort par sa richesse en architecture, en peinture, en histoire. Certains nous mettent en garde contre un phénomène, le syndrome de Stendhal, je crois, que certains éprouvent devant tant d'art et de beauté découverts en même temps. Bon... je n'en suis pas là ! Mais on verra bien.

Le premier regard sur Florence est quand même impressionnant. Dès au coin de la rue de notre hôtel, on aperçoit l'emblème de Florence, le dôme de sa cathédrale. Impressionnant, mais nous obliquons plutôt vers le nord, comme pour se garder des émerveillements pour demain. Là, c'est le marché: des rues encombrées des étals de vendeurs plus ou moins ambulants où on propose de tout: écharpes de cachemire, vêtements, bijoux et surtout beaucoup de cuir - ceintures, bourses, portefeuilles, blousons. L'odeur du cuir neuf envahit même la rue. Tout à côté, le marché avec des fruits et légumes à l'extérieur, tandis que les bouchers, fromagers, fournisseurs de vins, d'huiles d'olive, de champignons frais ou séchés occupent l'intérieur immense. Le marché Atwater sur les stéroïdes !

Via de Tornabuoni, à peine quelques rues plus loin, un monde différent présente ses produits. Tous les grands noms s'y affichent: Gucci, Prada, Ferragamo, Dior. Regardez, mais laissez d'autres flamber les euros qu'on exige en ces lieux. Mais c'est vrai qu'il y a du beau, du style, du raffinement. Germaine n'a pu résister à un petit plaisir qu'il est fort agréable de porter dans un joli «ristorante» des environs.
De Florence - Octobre 2009

vendredi 9 octobre 2009

Dîner à Radda in Chianti

Une dernière journée au voisinage de Sienne pour goûter doucement le pays du Chianti. En route vers Gaiole in Chianti en découvrant au passage des hameaux, des domaines de l'arrière-pays. La forêt couvre une bonne partie du pays, mais au détour d'un coteau, sur une pente favorablement exposée, les vignobles du Chianti s'étendent variant l'angle des rangs pour mieux utiliser le terrain. C'est la route du Chianti, la Chiantigana, où les domaines sont indiqués le long de la route: ici, c'est le Castello di Brolio et le domaine Ricasoli.

Mais l'objectif est d'apprécier un bon repas au coeur de ce pays.

Nous nous arrêtons à Radda in Chianti où le Ristorante La Perla Del Palazzo nous accueille. Le rêve se réalise. Les Antipasti, Primi, Secondo - en particulier un bifteak au parmigiano !! - et même les Contorni sont sublimes, accompagnés d'un merveilleux Chianti Riserva. Même la grappa est de mise après un tel repas ! Un des grands jours de ce voyage !

Nous avons tout le temps d'explorer le village avant de prendre le chemin du retour ! Car demain, c'est le départ pour Florence, la dernière étape de ce voyage.

jeudi 8 octobre 2009

Montepulciano ou Montalcino ?

De retour sur les routes à la recherche des vignobles du sud de la Toscane et des jolis villages de leurs producteurs. L'histoire mouvementée de leurs origines a déterminé ce qu'ils sont devenus. D'abord les hauteurs qui sont la première ligne de défense. Ensuite des murs épais qui ceinturent le village, munis de hautes tours aux angles et de portes bien défendues. Quelquefois une place forte - rocca - située au point culminant du village. Une rue plus importante dans l'axe du village voit s'installer les commerçants. De chaque côté, quelques rues secondaires en pente très forte, quelquefois seulement des escaliers qui se perdent dans les hauteurs entre les murs de pierre des maisons.

De Toscane - Septembre / octobre 2009


On débouche inévitablement sur le duomo ou simplement l'une des églises du village qui témoigne de l'autre force qui oriente la vie des gens de ces siècles passés. Ces bâtiments sont toujours imposants, même s'ils n'ont pas la magnificence des villes-états comme Sienne ou Pise.


Dans ces rues à la circulation limitée, sinon impossible, la vie semble s'être arrêtée tellement il est facile d'ignorer les quelques signes de la vie moderne. On imagine sans peine que les plats que l'on prépare dans les trattorias ne sont peut-être pas si différents de ceux des siècles passés. Tant qu'aux vins, la tradition est bien vivante et les enoteca offrent toute la variété des crus de Toscane. Impossible de résister au Brunello de Montalcino dans la vieille forteresse du village. Divin !


À votre santé,

mercredi 7 octobre 2009

Sienne revisitée

Ici, va bene ! Aujourd'hui, nous dégustons Sienne, à petites touches en se promenant au hasard des rues, des places et des découvertes. Seul objectif: éviter les côtes, car déjà quitter notre appartement pour rejoindre le centre touristique qui n'est pourtant qu'à 200 mètres, c'est une escalade !

Ce genre d'exercice doit être bénéfique, car les Siennois et les Italiens que nous croisons semblent assez en santé, côté poids en tout cas. Les cas extrêmes sont sûrement américains ! Ce n'est pourtant pas faute de pâtes, de charcuteries et de pizzas. Il y a bien des découvertes à faire et des expériences à tenter, mais heureusement, il n'est pas nécessaire de faire honneur aux cinq composantes d'un repas italien: antipasti, primi (des pâtes le plus souvent), secondo (une viande ou un poisson), contorni (légumes ou plat d'accompagnement) et dolci. Cependant, une observation qui nous surprend: certains plats sont parfois très salés. Serait-ce qu'on a si bien réussi à diminuer le sel à la maison ?

Mais les tomates sont gouteuses, les pizzas bien variées, les ossos buccos, bistecca florentine, canard, veau coulent bien avec un Vernaccia, un Chianti, un blanc de Campanie. Et au hasard des promenades, un cappucino rehaussé d'une mousse incomparable, de quoi devenir accro ! Plus loin, une gelato straciattella, pistachio, lemone, nocciola tout-à-fait décadente. Demandez à Germaine !

mardi 6 octobre 2009

De Lago Trasimeno à Cortona

Aujourd'hui, escapade vers le Lago Trasimeno, le quatrième plus grand lac d'Italie, mais situé en Ombrie aux limites est de la Toscane. L'autoroute qui y mène en une heure est bien différente des routes panoramiques de la veille. Pas d'arrêt aux cinq minutes pour des paysages saisissants. Un peu de brouillard enveloppe les montagnes et les forêts de pin.


À Passignano sul Trasimeno, le bord du lac se fait accueillant: promenade, quai, boutiques de céramique et surtout un terrasse avec dolce et cappuccino. Mais peu de points de vue significatifs se présentent en parcourant la route qui borde le lac. Parfois même, il semble envahi d’algues et la recommandation invitant à éviter la baignade semble tout à fait appropriée.


Ici et là, dans la montagne, le château qui se cache derrière les arbres évoque une autre époque. Castiglione del Lago se signale par son implantation sur une hauteur et ses murailles qui dominent le lac. Autant filer vers Cortona !


Il faut d’abord grimper, en auto heureusement, jusqu’à cette vieille ville dominant certainement à plus de mille mètres la vallée jusqu’au lac Trasimeno. Là, on retrouve le charme des rues recréant l’âme des siècles passés par des passages étroits sous des arches, par des escaliers de pierre qui disparaissent dans les hauteurs en nous laissant imaginer la vie de ceux qui les ont construits. Bien sûr, l’impact touristique avec ses magasins, ses restaurants, ses tables dressées sur la rue nous ramène au présent, mais recrée en même temps une animation qui devait aussi avoir court au XIIIe siècle. À Cortona, plus qu’ailleurs peut-être, on découvre des galeries d’art : peintres et sculpteurs ajoutent à la beauté de la ville.
De Toscane - Septembre / octobre 2009

lundi 5 octobre 2009

Crete Sinensi et Pienza

La Toscane telle qu'on la voit sur les publicités. Le mythe quoi ! Au sud-est de Sienne, la région de Crete Sinensi recèle tous les secrets et tous les rêves qu'on imagine. Les collines sont adoucies par des millénaires de travaux et de labours. En cette saison, où la terre, presque partout, a été retournée, les couleurs et les textures se font subtiles. Quelques nuances à peine; la trace d'un labour différenciée à l'allée et au retour; le cyprès ou le marronnier isolé; là, le vert d'une herbe qui renaît; plus loin, le domaine isolé où conduit une allée de cyprès fermée par un portail de fer forgé.

De Toscane - Septembre / octobre 2009

La route s'amuse à serpenter pour nous montrer tous les angles de ce paysage devenu lunaire en automne, mais pas moins évocateur des fleurs du printemps et des ors des moissons. Chaque détour - et il n'y a que ça ! - est une découverte, un étonnement impossible à décrire.


Au terme de la route, on savoure Pienza, cette ville commandée par un pape, Pie II, comme un lieu idéal. Pour nous, c'est une réussite. Dominant les champs toscans, ses remparts protègent des rues étroites et paisibles, d'autant plus que les touristes que nous sommes sont assurément moins nombreux en cette saison. Retour au moyen-âge, à ses produits raffinés par le temps: son fromage,le pecorino; son vin, le Brunello de Montalcino; ses huiles d'olive. La gelato cependant est plus moderne, mais non moins désirable.

dimanche 4 octobre 2009

Sienne

Nous voici à Sienne à deux pas de la Piazza del Campo, dès qu'on a monté la rue Santa Caterina. À peine plus loin, c'est le Duomo, la cathédrale de marbre blanc et noir selon le style de l'époque, mais rehaussée de touches de marbre rose. Déjà le baptistère, situé à l'arrière, est impressionnant. D'extérieur assez sobre - tout est relatif -, son intérieur est richement orné de fresques et de sculptures, en particulier les bronzes des fonts baptismaux.

La façade de la cathédrale est, dit-on, une des plus belles d'Italie. Nul doute, tellement l'harmonie de l'ensemble se développe en zones successives toutes très agréables jusqu'à ce que l'oeil découvre la multitude des détails saisissants: sculptures, motifs géométriques, colonnes de marbre rose, arches, festons. Pourtant on ne perçoit pas un excès, mais une intention d'enseigner les personnages bibliques, les apôtres, de témoigner, de glorifier Dieu.

L'intérieur réserve aussi ses surprises. En particulier, d'extraordinaires pavements en marbre, mais aussi élaborés et colorés que des peintures et dont les sujets ne sont pas que religieux. Même les photos ne peuvent transmettre les splendeurs qu'on y découvre... surtout que les flash et trépieds sont interdits ! Il ne vous reste plus qu'à venir admirer sur place !
De Toscane - Septembre / octobre 2009

Arrivée à Sienne

Aujourd'hui, nous quittons Certaldo en direction de Sienne. Nous prenons le chemin de la campagne en jetant un dernier regard vers San Gimignano et ses tours futuristes en contre-jour. Et tout le long de la route, les vignobles et les terres qui prennent de plus en plus les couleurs de Sienne. Au passage, Monteriggioni dresse ses tours.


Et voilà Sienne. La ville s'annonce animée, mais d'abord il faut accéder à notre gîte. Il est situé au coeur de la vieille ville devenue presque exclusivement piétonnière depuis plusieurs années. Avec l'aide de Marzia notre hôte, nous obtenons toutefois une autorisation temporaire pour déposer nos bagages. C'est ensuite que le sport commence, quand je laisse Marzia, tout en haut de la rue Santa Cristina. Je n'ai qu'à prendre la rue suivante pour quitter la vieille ville.


C'est sans compter sut les travaux qui en bloquent la sortie. Demi-tour dans la pente abrupte (l'horizontal n'existe pas ici - tout semble incliné à 45°). Ensuite il s'agit de trouver une autre sortie dans une foule dense et sans aucune idée de la direction à prendre. Heureusement, on peut replier les miroirs dans les rues étroites.


J'arrive sur la place du Duomo en voiture: certainement un exploit pour un touriste ! Les sens uniques n'aident guère parce qu'on arrive parfois sur un escalier bien protégé de poteaux de fer. Les renseignements n'aident pas plus: « non parlamo italiano ! » Dernier recours, j'aperçois une voiture et je décide de la suivre. À la vitesse où il roule, il doit bien savoir où il va ! Une heure trente plus tard, j'aurai retrouvé mon chemin, j'aurai trouvé un stationnement et j'aurai marché quinze minutes pour revenir à l'appartement.

Mais nous sommes au coeur de Sienne et ce soir on fête le vainqueur du Palio, une course de chevaux sur la Piazza del Campo, la grande place de la ville, tenue en août depuis au moins le XIIe siècle. Un banquet de près de mille personne est en cours sur la place, dans un décor grandiose. Le vin coule à flot, les chants s'élèvent pour marquer la fête et les caméras projettent le tout sur grand écran tandis que le vainqueur signe des autographes. Un grand moment de voyage.

vendredi 2 octobre 2009

Empoli

La pluie d'hier soir s'est changée en brouillard ce matin. Une ouate légère enveloppe les pins et les chênes, mais cache les collines et les champs.


Nous hésitons avant de partir vers Empoli, mais la route au fond de la vallée est bien dégagée. À l'entrée d'Empoli, le ciel est encore bas et nous en profitons pour explorer un centre commercial, le premier que nous voyons dans la région. L'architecture diffère fort de ceux que nous connaissons, mais on s'y retrouve bien vite. Les produits, par contre, montrent souvent la qualité reconnue au design italien. Une remarque côté mode: on a finalement reconnu l'âge des baby boomers. En particulier, côté chaussures, on veut vraiment redonner l'allure mémé ou bonnes soeurs du siècle passé. Ce sera la mode l'an prochain... mais on n'est pas obligé d'acheter !


Peu de choses à dire sur Empoli, malgré le retour du soleil: quelques jolies places, Sant'Andrea, une belle église du XIIe siècle avec une façade typiquement romane en marbre noir et blanc.

Nous continuons à la découverte des paysages toscans sur les routes de campagne: San Miniato, Montaione, Gambassi Terme. Toujours étonnants, jusqu'à notre retour pour un dernier soir à Certaldo, d'où, simplement de notre terrasse, la pleine lune se lève sur un des plus beaux décors.
De Toscane - Septembre / octobre 2009

jeudi 1 octobre 2009

Fiesole

Ici tout va toujours très bien. On a même eu de la pluie à l'arrivée à Vecchio Leccio, notre gîte. Les gens d'ici sont heureux, puisqu'il n'a pas plu depuis deux semaines. Cela ne nous a pas empêché de déguster notre apéro toutes portes ouvertes.


D'ailleurs, la journée a été très agréable: quelques nuages à peine au dessus de Fiesole. Car aujourd'hui, nous sommes allés effleurer Florence: voir les quelques endroits qu'il serait difficile d'atteindre à pied lors de notre prochain séjour.


Mais la découverte ne fut pas facile. Nous (je) suis dépendant du GPS. La géographie de la Toscane fait qu'il y a des routes dans toutes les directions entre tous les villages. Si elles sont toutes étroites, certaines sont plus étroites que d'autres. Il faut savoir choisir... ou vivre le moment présent et ses surprises. Les indications routières ne sont pas toujours faciles à décoder car on peut autant indiquer le prochain petit village perdu que la direction générale d'une grande ville... mais jamais (!) en même temps. D'où ma dépendance au GPS.


Or aujourd'hui, il a eu un coup de fatigue. Perte du signal satellite, i.e. où suis-je ?
Manie bizarre de me situer quelques 100 mètres à côté de la route où je suis réellement; donc il me suggère systématiquement de tourner ici ou là pour retourner sur la route désirée. Et tout à coup, tout redevient normal: je suis effectivement sur la rue Galileo Galilei et le GPS me le confirme. Quelque peu stressant !


Nous avons quand même vu Florence de la Piazzale Michelangelo: magnifique vue aérienne du Duomo, de Palazzo Vecchio et de l'Arno traversé par le Ponte Vecchio. Vecchio: parce qu'ici, tout est vieux !


Deuxième station: Fiesole. Sur une colline (300 mètres quand même) qui domine Florence, c'est le lieu des résidences secondaires des Médicis et de leurs successeurs jusqu'à aujourd'hui. De magnifiques villas échelonnées dans la montagne, entourés de cyprès (ou seraient-ce des ifs) comme des colonnes vers le ciel, de jardins, de fleurs, de statues. Mais aussi assez discretes, ne nous laissant à deviner souvent que leurs mystères.

P.S.: En effaçant l'historique des routes parcourues dans le GPS, incluant deux fichiers d'archives, tout semble revenu à la normale. Tout un soulagement !

mercredi 30 septembre 2009

Monteriggioni

Quelques noms retenus de la lecture de guides de voyage deviennent des destinations à travers la Toscane, mais ce sont aussi les découvertes au hasard des petites routes qui ajoutent au plaisir. La géographie faite de montagnes de quelques centaines de mètres assure qu'aucune route n'est droite bien longtemps. L'histoire faite de conflits et d'insécurité a aussi incité les villages à s'installer sur les sommets les plus faciles à défendre. Aujourd'hui, cela assure des paysages étonnants, sans cesse renouvelés au détour des virages en épingle. Seule l'étroitesse des routes empêche d'en profiter pleinement, car il faut être vigilant.


Et tout-à-coup, on découvre une tour, un domaine, des labours plus beiges vers Volterra, plus foncés en s'approchant de Sienne. Ici, comme à Colle di Val d'Elsa, les arches ont remplacés le pont-levis du moyen-âge et la route s'engage sous la porte étroite du village ancien encore ceint de ses murailles.


Ailleurs le village n'a jamais dépassé les murailles; ainsi, Monteriggioni demeure une minuscule place fortifiée par quatorze tours le long de ses murailles. Il n'a pas vraiment changé depuis l'époque où il assurait la défense du territoire de Sienne contre Florence, sa rivale. Les produits offerts par les marchands ne sont peut-être plus les mêmes, ni les menus des auberges, mais il est facile de se transporter sept siècles plus tôt.

De Toscane - Septembre / octobre 2009

mardi 29 septembre 2009

Au coeur du Chianti

Chianti ! Au coeur du Chianti ! Ce matin, destination Greve in Chianti mais à travers la campagne où, dans certains vignobles, commencent les vendanges. Tout près d'ici, la cueillette se fait à la main; on ramène les paniers qu'on vide dans les remorques que les tracteurs amènent jusqu'aux pressoirs. Les paysages créent le rêve: collines quadrillées de champs de vigne, impeccablement alignés; découpage d'oliveraies verdâtres qui montent jusqu'au domaine ocre, entouré de cyprès. La Toscane mythique.


Grève nous présente sa place du Mercatale où une échoppe de charcuterie Toscane et de fromage offre des saveurs incomparables auxquelles nous succombons. Plus loin, le chianti dans toutes ses appellations est offert en dégustation. Tout ce qu'il faut pour amener les amateurs au septième ciel... et visiblement il y en a quelques uns.


La Via Chiantigiana, la route du Chianti, nous amène ensuite vers de délicieux villages: Radda in Chianti, Castellina in Chianti. Paisibles villages, touristiques certes, mais moins fréquentés surtout en septembre que les grandes destinations. Nous y croisons quand même quelques québécois, cyclistes par surcroit, qui parcourent la Toscane. Après quelques jours, nous disent-ils, ils ont apprivoisé les collines de Toscane. Bravo ! Heureusement, en Italie, les cyclistes sont très respectés. La route est partagée entre tous les utilisateurs et, s'il le faut, on attend le moment propice pour dépasser plus lent que soi: cycliste, tracteur...


À Radda in Chianti, un vignoble nous attend pour une dégustation de ses produits. Véritable délice où on passe du Chianti plus quotidien, au chianti pur sangiovese (>80%), à l'assemblage avec du cabernet-sauvignon, et finalement au riserva des bonnes années avant de goûter un vin de dessert avec un panforte, mais mieux encore avec un biscotti local. Un autre moment inoubliable.

lundi 28 septembre 2009

San Gimignano

J'espère ne pas vous avoir trop surchargé avec nos dernières péripéties. À Certaldo, il n'est pas trop facile de trouver un accès Internet ou un point WiFi, car le centre ville n'est pas particulièrement touristique: il y a tant à voir dans les villes du voisinage, comme San Gimignano par exemple !

C'est là que nous avons passé la journée. Arrivés tôt, du moins avant l'affluence de nos congénères touristes, nous avons remonté la Via San Giovanni, jusqu'à la Piazza della Cisterna. Et là, les tours qui font le charme de cette cité médiévale apparaissent dans toute leur majesté. Il n'est reste que quatorze, alors que la ville en a compté jusqu'à soixante-seize. C'était sans doute les gratte-ciel de l'époque, qui témoignaient de la puissance de leur propriétaire. D'ailleurs la ville, dans les brumes du matin, évoque un horizon New-Yorkais, plutôt futuriste dans la campagne toscane. Mais les rues étroites et pentues, les pavés de pierre, les arches des portes nous plongent profondément dans le moyen-âge quand San Gimignano affichait sa prospérité.

C'est aussi une ville à découvrir en flânant au hasard de ses rues et de ses places. Déboucher sur la Piazza San Agostino et son église aux fresques dont les couleurs fraiches et vives semblent toutes récentes.
Explorer les restes de la Rocca - le château - qui n'est plus qu'un parc d'où jeter un regard différent sur les tours.
Grimper au sommet de la Torre Grossa, la plus haute à 51 mètres, pour admirer les toits de tuile, les tours voisines et surtout la campagne qui s'ouvre au delà des murs, ses champs découpés pour la vigne ou les oliviers, délimités par les cyprès.
Savourer une gelato riche et onctueuse ou terminer la journée sur une place à l'ombre des tours en dégustant un Vernaccia vif et frais. Un grand moment !

De Toscane - Septembre / octobre 2009

dimanche 27 septembre 2009

Volterra

La lune Toscane, dans son premier quartier, se cache dans les cyprès pendant que nous profitons de la douceur de la nuit après un souper sur la terrasse. Quelques chiens se font entendre comme une meute de chasseurs; les chats de la voisine viennent nous interroger. Un calme très relaxant après avoir parcouru la campagne en admirant les paysages toscans: douces collines plantées de vignes ou d'oliviers; champs déjà labourés en prévision des semailles de l'an prochain; domaines entourés de cyprès ou d'arbres fruitiers.

Au bout de la route, Volterra, perchée sur un sommet et protégée de murailles. Son amphithéâtre romain atteste d'une longue histoire déjà marquée par les Étrusques, puis continuée dans sa cathédrale romane du XIIe siècle. Le modernisme, teinté d'histoire, se manifeste bruyamment par un rassemblement d'innombrables Fiat microscopiques et autres véhicules d'antan qui viennent emplir la piazza dei Fiori. Mais la promenade dans ses rues médiévales à la recherche de gelato ou simplement d'atmosphère est magique.

Au retour Certaldo Alto révèle aussi ses secrets: des rues calmes ignorées des touristes, son Palazzo Pretorio, siège au moyen âge d'un vicariat majeur et centre politique important de la région. Au loin, on devine les tours de San Gimignano; mais ce sera pour un autre jour.
De Toscane - Septembre / octobre 2009