samedi 13 octobre 2007

Retour de Provence

Voilà le terme du voyage. Un dernier regard au mont Ste-Victoire et on charge les valises à bord de l'auto. Nos hôtes viennent nous saluer et nous souhaiter un bon retour. Nous échangeons une épinglette du Québec, tandis qu'ils attachent à notre poignet une cordelette rouge qui doit nous porter chance dans notre voyage, selon la tradition tibétaine.

Le soleil nous accompagne sur la route de Marignane. Il nous aide à nous remplir les yeux une dernière fois des paysages et de la chaleur de la Provence. Puis c'est l'aéroport, le retour de l'auto, l'enregistrement.

Puis une dernière expérience qui nous présente un aspect de la France dont on entend parfois parler: son fonctionnarisme. Avant d'accéder à la salle d'attente de notre vol, on doit traverser les détecteurs rayon-X puis présenter son passeport à l'agent des douanes. Mais il est 13:00 heures et l'heure du déjeuner se poursuit jusqu'à 14:00 heures. Il n'y a donc qu'un seul agent. C'est le meilleur, le plus zélé. Il est capable de traiter chaque voyageur en moins de 30 secondes... juste un peu moins de 30 secondes! Le hic, c'est que notre vol, qui n'est d'ailleurs pas le seul prévu vers 14:30, compte environ 200 passagers. À ce rythme, il faudra donc près de deux heures avant que tous les passagers s'entretiennent avec ce fin psychologue!

Près de 45 minutes s'écoulent avant que des collègues viennent supporter ce meilleur douanier de France. Heureusement ils sont moins pointilleux et en quelques minutes, la longue file d'attente se résorbe. Mais nous avons bien compris que la France avait tellement apprécié notre visite qu'elle voulait nous convaincre de rester. D'ailleurs nous aussi avons bien aimé notre séjour.

Diaporama des photos du 6 au 13 octobre
Provence 2007 - 6 au 13 octobre

vendredi 12 octobre 2007

Marseille

Retour à Marseille pour une dernière journée de découverte. Nous n'avons pas de grandes ambitions pour aujourd'hui, sinon bien profiter de l'atmosphère et saisir un peu de l'esprit de cette ville.

Nous commençons par la promenade en train touristique qui nous amène dans le quartier du Panier, le plus ancien de la ville. Il reste en fait peu de traces des 2500 ans d'histoire depuis la fondation de la ville par les Phocéens, des Grecs d'Asie Mineure. Le quartier du Panier est typique par ses rues étroites qui serpentent vers le sommet d'une colline. Mais c'est un quartier défavorisé où les maisons profiteraient bien d'un peu d'entretien. Aux fenêtres, comme très souvent à Marseille, des cordes sont tendues pour laisser sécher le linge. Pas étonnant avec le soleil qui brille sans relâche.

La cathédrale de la Major se distingue dans ce quartier par son architecture romano-byzantine qui n'est pas sans rappeler celui de Notre-Dame-de-la-Garde qui domine la ville de l'autre côté du port. Sur ses clochers, les pierres alternent les tons pâles et foncés, de sorte que les Marseillais l'ont surnommé «le pyjama»!

Avant de redescendre vers le port, un bref regard à «La Vieille Charité» qui fut construite au XVIIè siècle comme un hospice pour les démunis. C'est une cour fermée de très grande dimension entourée d'arcades sur trois étages. Aujourd'hui on y trouve le musée d'Archéologie méditerranéenne.

Enfin, assez de visites. C'est le temps de flâner le long des quais où les pêcheurs ont débarqué leurs prises du matin. C'est le temps de trouver un bon petit restaurant où goûter une dernière fois la cuisine du pays, accompagnée bien sûr d'un blanc des Côtes du Ventoux. Pas mauvais du tout!

jeudi 11 octobre 2007

Marseille et les Calanques

Cap sur Marseille, ce jeudi matin, pour une journée que nous voulons bien remplie. L'autoroute nous mêne droit vers le vieux port et un stationnement. Rien de plus simple.

Le port s'ouvre devant nous, couvert de bateaux de plaisance par milliers. La forêt de mats cache les bâtiments qui bordent les quais. Il ne reste qu'un chenal qui mêne à la mer, mais c'est bien suffisant pour les pêcheurs qui offrent leurs prises du matin. Pendant que les marchands préparent et évident une partie des prises tandis que d'autres sont vendues entières, les clients font leur choix parmi ces poissons de toute sorte.

Plus loin sur le quai, c'est le départ d'un train touristique qui nous emmène à l'église Notre-Dame de la Garde qui domine toute la ville. Sa statue de la Vierge de plus de 10 mètres brille sous le soleil de toutes les feuilles d'or qui la recouvre. À l'intérieur, des mosaïques aux tons d'or et de rouge recouvrent les murs et plafonds. Les colonnes sont faites de marbres de diverses couleurs. L'ensemble peut sembler chargé, mais l'harmonie et la richesse des mosaïques créent un lieu impressionnant et chaleureux.

De retour au port, à temps pour le départ vers les Calanques. La mer est idéale, pas de vent et un soleil radieux. Vues de la mer, les calanques, ces baies qui s'enfoncent profondément entre les rochers, offrent un paysage étonnant.
Des falaises de calcaire, sculptées par l'érosion durant des millénaires, plongent dans la mer. La pierre est d'une blancheur éclatante et une rare végétation s'y accroche. Au fond des baies, des plages ou des rochers accueillent les baigneurs. Pourtant ces calanques ne sont souvent accessibles qu'en bateau ou à la suite de longues marches. Mais cette région est propice aux randonnées et nous observons souvent des marcheurs dans les sentiers ou sur les falaises, quand ce ne sont pas des alpinistes qui tentent l'escalade. Sormiou, Morgiou, En-Vau, des noms qui font maintenant rêver après avoir vus ces lieux idylliques.

Pourtant, au retour, c'est l'envers du décor, du moins pour ceux qui y ont été incarcérés: le chateau d'If se dresse devant le port de Marseille et nous rappelle son histoire. Pourtant, sous le soleil et dans la mer paisible, il ne semble plus aussi menaçant.

mercredi 10 octobre 2007

Vers Marseille au cinéma

Le ciel est lourd ce matin, mercredi, et nous voulons éviter de visiter Marseille sous la pluie annoncée pour l'après-midi. Nous partons quand même dans la direction de Marseille. Pourquoi ne pas tenter de connaître les français dans certaines de leurs activités quotidiennes, dans ce cas-ci dans leurs achats. Nous nous arrêtons donc en route dans un centre commercial de la banlieue de Marseille.

L'atmosphère ressemble beaucoup à celle que l'on connaît au Québec. Certains produits différents nous laissent sous l'impression qu'on les verra bientôt chez nous. Mais souvent les chaines arborent des bannières que l'on connaît bien. Une différence notable, la plupart des grandes chaînes d'alimentation - Auchan, Géant, Super U - ont peu de magasins, mais ils sont énormes. À l'alimentation, s'ajoutent toutes sortes d'autres produits: vêtements, accessoires de cuisine, lingerie, électronique. Ils n'ont rien à envier aux Walmart!

Trève de magasinage. Le cinéma présente le dernier film de Patrick Bruel «Un secret». Juste à temps, nous nous installons. Un bon moment de détente avant de retrouver la paix du gîte. Finalement, il n'a pas plu !

mardi 9 octobre 2007

Montagne Ste-Victoire

Petite promenade autour du massif Ste-Victoire après un mardi matin bien détendu. Nous abordons le massif du coté nord à travers des forêts de pins qui jettent une douce ombre sur le tapis d'aiguilles orangées qui couvre le sol. Tout au long de la montée, les pins se font plus rares. On retrouve la garrigue, des arbustes et quelques arbres. Parfois la sécheresse des derniers mois les a rendus aussi rouges que nos érables à l'automne. Mais il fait encore entre 18° et 22°C selon l'altitude.

Quelques villages qui semblent oubliés des touristes. La route déroule ses lacets dans la montagne, traverse un col puis redescend vers un autre village. La surprise c'est qu'il y a autant de cyclistes que de voitures. Peu nombreux bien sûr, mais il faut aimer grimper!

En retournant vers le versant sud, on retrouve à nouveau les vignobles. Ils sont blottis tout en bas du Mont Ste-Victoire qui les protège du vent du nord et les réchauffe sans doute tant ses rochers blancs réfléchissent la lumière. C'est cette montagne tourmentée qui a inspiré Cézanne.
Le paysage le justifie pleinement. La masse de la montagne est imposante, tellement chauffée par le soleil qu'elle est complètement dénudée. À sa base des affleurements de rochers ocres soulignent la blancheur du sommet. D'ailleurs le soleil joue avec toutes les nuances de couleur selon l'heure, alors que la blancheur éclatante du midi se transforme en roses et violets avec la fin du jour.

Au départ de Tholonet, plusieurs sentiers permettent d'apprivoiser la montagne et ses environs. Ils sont vraiment très fréquentés, si l'on compte le nombre de voitures dans les nombreux stationnements qui entourent la montagne. À notre passage, un groupe revenait de ces sentiers, bâtons de marche à la main et passait devant la terasse où, bien sûr, nous étions attablés une bière à la main.

lundi 8 octobre 2007

Aix en train

C'est lundi et nous repartons pour l'exploration de Aix.

L'atmosphère de la ville a un peu changé. Chacun retourne à ses occupations. Le caractère de ville universitaire apparait vite avec tous ses jeunes qui vont à leurs cours. Les boutiques sont ouvertes, les bureaux aussi. Et il y a toujours les touristes quand même assez nombreux pour la période, mais la température est encore superbe et ils ont bien raison, comme nous, d'en profiter.

Les cafés aussi sont ouverts et quelque soit l'heure, il y a toujours quelqu'un qui s'y arrète. Aussi les rues sont-elle toujours animées. Nous descendons le Cour Mirabeau pour aller ensuite vers la place des Halles où se tient un marché. Les couleurs, les odeurs, les sons créent un moment unique. Tant qu'aux prix, on n'a peut-être rien à envier à LaPrairie ou à Jean-Talon... Tout près, le forum des Cardeurs tout couvert des tables de nombreux restaurants, nous invite à déjeuner. Pourquoi pas ?

Nous prenons ensuite un petit train touristique qui nous fait découvrir les lieux intéressants de la vieille ville d'Aix que nous aurions sans doute manqués autrement. Les informations qui s'ajoutent sont toujours pertinentes. Aix, la ville des mille fontaines, des multiples hôtels particuliers du XVIIè siècle, des lieux parcourus par Cézanne, Zola et autres artistes. Une dernière bière au Café des Deux Garçons qu'ils ont tant fréquenté et nous retournons à notre petit chez-nous de la semaine.

dimanche 7 octobre 2007

Découverte de Aix

Après les péripéties de la veille, Germaine préfère profiter du jardin et s'accorder une journée de calme après toutes les activités des derniers jours. Mais pour découvrir Aix-en-Provence, je m'impose une première tâche pas trop difficile: s'orienter car en raison de nos expériences d'hier, il faut s'assurer de pouvoir revenir au gîte avant même de s'aventurer au coeur de la ville. Bon ça va...

La ville est animée aujourd'hui. Sous le soleil, il n'y a pas que les touristes qui profitent des rues de la vieille ville. Les familles y promènent les enfants, mais aussi les chiens. Alors attention!

L'axe d'intérêt principal est la cour Mirabeau. Une rue qui pourrait rappeler un peu des Champs Élisées, large, bordée de beaux bâtiments et des inévitables restaurants avec leur terrasse. À une extrémité, la statue du bon roi René,
à l'autre la fontaine monumentale de la Rotonde. Aujourd'hui, la rue est animée par près de 150 artisans de la région qui offrent leurs oeuvres: peintures, bijoux, céramiques, pâtisseries, savons à la lavande.

Mais Aix, c'est surtout une atmosphère qu'on goûte au hasard des rues: places ombragées, fontaines rafraîchissantes, l'hôtel de ville et son beffroi, là un café sur la place où toute la clientèle regarde un match de foot, plus loin des bouquinistes offrent leurs livres sinon rares, certainement anciens. Nous y reviendrons.

samedi 6 octobre 2007

Arrivée à Aix

Un samedi de déménagement de Cavaillon à Aix-en-Provence, un trajet d'environ 80 kilomètres. Après avoir refait les valises, nous partons vers l'heure du midi pour aller directement à notre nouveau gîte. De cette façon, nous évitons de laisser l'auto en stationnement avec tous nos bagages.

Nous explorons quand même quelques petites routes peu fréquentées sur le versant sud du Lubéron, de Borys à Lauris avant de tourner vers Aix et le sud. C'est là que le grand jeu commence. Malgré des indications qui semblent bien détaillées pour atteindre le gîte, nous nous retrouvons plutôt sur l'autoroute vers Marseille au sud de Aix. Demi-tour et recherche des routes: A50, E272, N7, D296. Mais ici, les routes fusionnent, changent de numérotation, tournent dans toutes les directions. On ne parle pas de Nord, Sud, Est ou Ouest. Il faut plutôt se diriger en s'orientant vers les villes éloignées importantes, puis lorsqu'on s'approche, on cible peu à peu les plus petites agglomérations. Mais cela ne suffit pas toujours, certainement pas dans ce cas-ci. Quelques noms de sorties, le nom du «Chemin de la Rose», le chemin Banon, voilà nos indices. Dois-je dire que ce fut long? Dix minutes de plus et Germaine reprenait l'avion !

Mais le site vaut bien tous ces efforts. Le terrain est bien aménagé, piscine, pins, fleurs; le cottage est aussi fort bien construit, mais surtout la vue sur le mont Ste-Victoire est superbe. Quelques moments de détente sur les chaises orientées au soleil nous remettent de la tension de la découverte du chemin Banon.

vendredi 5 octobre 2007

Chez notre hôte à Cavaillon

Vendredi, c'est la dernière journée à Cavaillon. Après deux semaines, il faut réserver un peu de temps pour préparer le départ. C'est aussi l'occasion de revoir un lieu que nous avons particulièrement apprécié, la petite ville d'Isle-sur-la-Sorgue.

C'est presque un lieu familier où nous avons nos habitudes: le stationnement Place de la Juiverie derrière l'hôtel de ville, la place de la cathédrale pour faire quelques dernières boutiques, les bords du canal pour trouver une bonne table en terrasse, les boutiquiers antiquaires le long de la rue des Quatre-Otages, le Café de France et son accès WiFi. Le soleil s'est laissé désirer, mais finalement à l'heure du déjeuner, il manifeste son énergie habituelle et redonne sa transparence et ses reflets aux eaux des bras de la Sorgue.

Ce soir nous prenons l'apéro chez notre hôte. C'est une belle occasion de connaître un peu mieux les gens du pays et c'est toujours une expérience enrichissante. La famille est d'origine corse, mais les parents sont établis ici depuis longtemps et les enfant se sont construits tout autour. Les sujets d'intérêt, les préoccupations, les idées ne sont finalement pas si différentes des nôtres, car au Québec, nous sommes assez branchés sur l'Europe et la France. Les particularités sont plus quotidiennes: l'intérêt pour la cuisine et ses saveurs régionales, la connaissance des vins bien au delà de la région d'ailleurs, mais aussi les problèmes de ghettoïsation, l'avenir du pays de même que la conscience d'appartenir à un monde privilégié face à des continents moins favorisés. Tout cela autour d'une excellente bouteille de Gewurztraminer et d'entrées de calamars et de pâtés. Un merveilleurx moment.

Diaporama des photos du 29 septembre au 5 octobre

Provence 2007 - 29 sept au 5 octobre

jeudi 4 octobre 2007

Lacoste et Goult

Jeudi, le séjour dans la région de Cavaillon tire à sa fin. Le bonheur est de se promener dans les montagnes du Lubéron voisin et de visiter tranquillement les villages perchés sur les hauteurs.

Aujourd'hui, nous roulons à travers la campagne à la découverte. Les mas se laissent découvrir, cachés derrière des rangées d'arbre, au bout des rangs bien dessinés par les vignes ou derrière des grilles qui s'ouvrent sur un longue allée. Parfois un village en haut d'une crète: Oppède le Vieux, quelques maisons, un café, un parking d'où part la visite du village. Plus loin, c'est Ménerbes qui nous abordons du côté opposé à notre première visite. Le village se dévoile d'une façon beaucoup plus spectaculaire encore.

Nous poursuivons jusqu'à Lacoste. Le village est paisible; ses rues de calade protégées derrière la porte qui perce la muraille, sont presque désertes. Elles serpentent jusqu'en haut du village où les ruines du château qui abrita le Marquis de Sade à son époque sont à peine restaurées. Mais la cour derrière le chateau est occupée par une exposition de sculptures toutes blanches sous le thème Eros et Thanatos, thème imposé par le lieu sans doute.

Retour à Goult que nous avions bien apprécié lors d'un premier passage. Le Café de la Poste est bien situé sur la place du village. Rapidement il se remplit de clients qui, pour la plupart, ont réservé. Dans la région, beaucoup d'américains et d'anglais louent ou possèdent des maisons. Autour de nous, à entendre les conversations, on se croirait bien plus en Californie qu'en France. Mais pour la cuisine, on est bien en France. Le vin des Côtes du Ventoux accompagne si bien le banon d'agneau (type de cotelette). Tout ce qu'il faut pour justifier l'éternité!

mercredi 3 octobre 2007

Arles et Les Baux

La route vers Arles traverse les tunnels de platanes, principalement au voisinnage de St-Rémi. Cette promenade mérite à elle seule le déplacement par l'atmosphère qui se dégage en roulant entre ces troncs verdâtres. C'est une colonnade qui nous enveloppe parfois sur plus d'un kilomètre, comme une allée royale.

On atteint facilement le centre de la ville et ses vestiges de l'époque romaine. Les arènes et le théâtre romains sont
bien intégrés à la ville : ils sont encore utilisés aujourd'hui. Des gradins de bois ont été construits au premier niveau, mais plus haut les gradins de pierre sont toujours en place et portent des numéros de place pour les spectateurs.

Mais Arles demeure une ville animée et pas seulement par les touristes. Sur l'heure du déjeuner, les restaurants et terrasses sont occupés autant par les Arlésiens que par les touristes qui fréquentent encore la ville en ce début d'octobre. Nous découvrons la ville en flanant dans ses rues. Ici le Café la Nuit ou Café Van Gogh qui fut représenté dans l'une des toiles du peintre, là l'église St-Trophime et son portail remarquable du XIIè siècle, plus loin, le Rhône et ses rives aménagées en promenade.

Départ vers les Alpilles et les Baux-de-Provence. Là la foule des touristes encore présente laisse imaginer ce que ce fut en période de grande affluence estivale. L'impact sur le village est aussi important. En fait, il semble avoir perdu une partie de son âme au profit des restaurateurs et des marchands, dont les boutiques occupent à peu près tous les espaces disponibles dans le village. Il reste bien quelques places qui rappellent le passé et quelques belvédères qui laissent porter le regard sur les parois dénudées des Alpilles. Ça donne le goût de repasser par St-Rémi et de terminer paisiblement l'après-midi en observant les habitants à partir d'une terrasse.

mardi 2 octobre 2007

Ménerbes

Ce mardi, c'est l'occasion d'aller à Ménerbes qu'on dit l'un des plus beaux villages de France. Dans l'air frais du matin, la route longe les montagnes du Lubéron qui abritent tant de ces villages établis alors que la sécurité était primordiale. Ménerbes est de ceux-là, car il est bâti sur un éperon rocheux. De chaque côté, les vallées sont plantées de vignobles et d'arbres fruitiers. Elles se rejoignent à l'ouest du village.

De chaque côté de la route qui monte vers le village, des platanes envahis de lierre tracent une allée ombragée. Nous nous engageons dans le village en empruntant ses rues typiques, juste assez larges pour une auto européenne. À chaque fois, cela nous donne une première idée de son aménagement, jusqu'à ce que nous trouvions un stationnement; ce qui est assez facile en cette saison où le touriste se fait déjà plus rare. Mais l'opération n'est pas sans quelques sueurs froides quand un camion nous force à trouver une entrée latérale. La statégie la plus efficace semble être de toujours choisir la rue que se dirige vers le bas.

Les rues sont invitantes. Ici et là, une terrasse ou un parc s'ouvrent sur la vallée. Les mas sont entourés de vignobles où les vignes sont impeccablement alignées pour profiter du soleil. Au delà, s'élèvent les montagnes du Lubéron dont les forêts distantes renvoient les bleus du ciel. Sur la place de l'hôtel de ville se dresse un beffroi surmonté d'un campanile en fer forgé. C'est une structure qu'on retrouve très souvent dans la région depuis le XVIIè siecle alors que les fonctions défensives des tours ont perdu de leur importance.

Plus loin, presqu'à l'extrémité du village l'église ancienne occupe la largeur du rocher. Devant comme derrière l'église, le regard porte sur une campagne paisible, mais où chaque parcelle, dont le découpage semble l'effet du hasard, est pourtant travaillée avec soin.

Au hasard des rues du village, nous nous laissons impreigner par la douceur de la Provence. Un dîner sous le bleu du ciel, une tarte tatin, un café crème. Nos pas nous conduisent jusqu'à cette inscription sur une maison du village: «La Vie est Belle»

lundi 1 octobre 2007

Châteauneuf-du-Pape

La journée s'annonce idéale pour une petite virée dans les domaines des Papes, à Chateauneuf.


Mais d'abord un petit détour par Orange, un peu plus au nord. La ville contient quelques vestiges de son époque romaine, dont un théâtre qui serait le seul à avoir conservé son mur de scène. Il peut contenir de 7 à 9000 personnes. Tout près, des places ombragées sont aménagées en terrasses invitantes. Nous nous y arrêtons pour profiter pleinement du midi de Provence.

Ensuite direction Chateauneuf-du-Pape et ses vignobles. Là, les vendanges sont à peu près terminées car l'été 2007 a été chaud et ensoleillé. Déjà au début de septembre, il fallait commencer la cueillette. Dans ces conditions, le millésime devrait être excellent, comme 2005 et 2003. La dégustation dans les caves du village nous offre l'occasion d'apprécier les qualités de ces vins, mais aussi les différences qui distinguent les producteurs. La conversation s'engage avec un viticulteur avec beaucoup d'intérêt: les conditions du climat, le vieillissement en fût de chênes, le terroir, les conditions du marché. On sent la passion.

Du coup, on rêve d'une belle cave, bien garnie, où les vins pourraient vieillir et atteindre leur plein épanouissement. On rêve surtout de pouvoir en rapporter quelques belles bouteilles. Mais ce n'est pas possible. D'ailleurs, la réputation du vignoble se manifeste aussi dans ses prix. Ce que nous avons goûté, toutefois, était étonnant et place la barre haute pour les dégustations futures. Un arrêt prolongé à la terrasse au coeur du village nous permet de décanter tout cela sous le soleil de Provence, avant de reprendre la route avec précaution!