lundi 30 avril 2012

Rome - Premier Contact


Trois heures du matin: les vibrations du bateau qui se colle au quai nous réveillent. Le port de Civitavecchia, ses hangars, ses grues, les bateaux qui y mouillent, tout est couleur jaune sodium, comme dans un autre univers. Mais le ciel sera bien gris quand nous débarquerons au milieu de l'avant-midi pour rejoindre, sous quelques gouttes, la navette qui nous laisse à la sortie du port, à quelques 500 mètres de la gare où nous attendrons le train pour Rome.

Personne n'agrémente sa ville pour les voyageurs qui y arrivent par train. L'arrière des maisons, les fonds de jardin livrés aux résidus, les graffitis sur les murs de ciment ne sont pas plus invitants ici qu'ailleurs. Mais la gare Termini se donne des ambitions d'aéroport avec ses nombreux quais, ses corridors à peine raccourcis par des tapis roulants, sa galerie commerciale, ses taxis. Ici ils sont blancs et sont tout indiqués pour nous mener à notre hôtel Via dei Serpenti, tout près du Colisée romain.



Après notre installation dans un de ces nombreux appartements de Rome réaménagés fort convenablement en chambres pour touristes, la découverte de ce monument s'impose. Bien qu'impressionnant, le Colisée n'est pas une trop grande surprise puisqu'on l'a déjà fréquenté si souvent en photos et en films. Mais il sait s'affirmer, présentant d'abord ses plus hautes arcades, avant qu'un tour rapide du bâtiment nous révèle à quel point le temps et les hommes ont éprouvé sa grandeur.
La face cachée du Colisée

dimanche 29 avril 2012

Pise ... et pluie


Canal autour de la forteresse de Livorno
Le port de Liverno (Libourne) a remplacé depuis longtemps celui de Pise, ensablé par le fleuve Arno qui traverse la ville. Aussi la ville n'a-t-elle pas une histoire et une architecture aussi riche, sauf un intéressant canal qui circule dans la ville comme pour rappeler Venise...Mais je préfère l'original.











Le ciel est gris en débarquant en ville, mais je prends le risque d'aller vers Pise en autobus. Pas vraiment de chance! Dès qu'on quitte Livorno, la pluie se met de la partie. Un pique-nique pour les vendeurs ambulants qui nous assaillent à l'arrivée à Pise: des parapluies pour tout le monde. Mais ça donne un autre reflet au baptistère et à la célèbre tour. Rien de nouveau: elle est toujours penchée et attire tout autant les touristes qui s'amusent à être photographiés en semblant forcer pour la redresser: en vain!


Avec toute cette pluie, autant trouver une pizzeria typique et s'offrir un bon verre de vin. Ça suffit pour que la pluie s'arrête.



samedi 28 avril 2012

Toulon



Toulon, mais c'est la France! Comme il fait bon de comprendre spontanément les gens! Et les saveurs de la Provence s'expriment au marché qui occupe les rues de la ville ce samedi matin. C'est toujours agréable de voir ces produits tout frais, aux couleurs vives des poivrons, aux formes tourmentées des tomates coeur de boeuf (version française), à l'exotisme de certains légumes qui arrivent tranquillement chez-nous.







Mais Toulon, ce sera surtout une occasion de flânerie au hasard des rues, jusqu'à revenir au port de plaisance pour profiter de la terrasse devant des voiliers en manque de Méditerranée.








vendredi 27 avril 2012


De retour à Barcelone, après notre visite de l'automne dernier. Il nous semble connaître cette ville que nous avons si bien appréciée alors. C'est comme un pèlerinage peut-être, mais ce n'est pas Compostelle quand même! Car il nous reste encore un haut lieu qui nous a échappé précédemment: le Palau de la Musica, le Palais de la musique catalane.


 
La visite se justifiait pleinement. Cette salle de spectacle fut commandée initialement par une association de musique catalane, principalement chorale. Mais au tournant du XXième siècle, les architectes catalans, à la suite de Gaudi, sont véritablement des maîtres et l'édifice réalisé par Montaner pour cette salle de concert est incomparable, intégrant sculptures, céramiques, vitraux. Surtout, une explosion de lumière du jour traverse la coupole centrale faite de vitraux en dégradé des couleurs du ciel. Tout ce qu'il faut pour désirer retourner à Barcelone et, cette fois, assister à un concert dans une telle salle.

Coupole de la salle de concert du Palau de la Musica Catalana




Jusqu'au retour au bateau, Barcelone garde son charme: l'animation de la Rambla, les terrasses de la Plaça Real, une fontaine cachée dans une cour du Barri Gotic et peut-être le goût de vous y envoyer, sinon d'y revenir.







Activité dans le port de Barcelone



jeudi 26 avril 2012

Carthagène


Carthagène offre l'aspect d'une ville espagnole bien calme, peut-être un peu endormie. Ce n'est pas que son histoire n'ait pas été mouvementée, au contraire. Son port bien abrité fut fréquenté par les Phéniciens, mais fut probablement aussi l'objet de bien des convoitises qui lui valurent d'être conquise et, bien sûr, détruite à plusieurs reprises. Il reste bien les vestiges d'un théâtre romain de belles dimensions qu'on s'applique à mettre en valeur. D'une façon bien originale, les différentes présentations du musée qui l'accompagne font un voyage à rebours dans le temps, ce qui correspond sans doute aux différentes strates des fouilles qui l'ont mis en valeur.




Façades vitrées de la Calle Puerta de Murcia


En fait, il semble bien que Carthagène ait trop souvent choisi, sinon le mauvais côté, certainement le côté perdant, même pour la guerre civile espagnole où cette région fut un des derniers bastions de la république.






Mais aujourd'hui, le soleil est de la partie et les paons qui occupent l'ancienne forteresse de Carthagène font justement ... le paon.


lundi 23 avril 2012

Ponta Delgada

Les Açores, enfin la terre, après ce qui fut une expérience concrète inoubliable: peut-on croire qu'il y a autant d'eau sur la terre? Six jours de navigation, avec une profondeur dépassant parfois 5 km, ça fait beaucoup d'eau... et ce n'est pas fini.



Ponta Delgada
Mais ce matin nous découvrons Ponta Delgada, le principal port des Açores. Un taxi nous amène dans une grande tournée de l'ouest de l'île et surtout dans la contemplation de ces lacs sertis au fond d'un vaste cratère volcanique. Le lac Bleu et le lac Vert sont bien nommés, quoique je soupçonne le lac vert d'avoir accentué sa couleur par l'apport de quelques phosphates lessivés des terres voisines. Mais je m'avance peut-être.

Les lacs formés dans la caldera d'un volcan




Quoiqu'il en soit, le paysage de cet île est luxuriant, d'un vert riche et profond. Ce ne sont pas les tropiques, mais ce n'est plus le nord d'autant plus que l'océan tempère l'air et fournit toute l'humidité requise aux fleurs qui abondent dans cette saison et peut-être aussi dans toutes les autres tant la végétation se fait prolifique. Notre chauffeur nous amène généreusement en maints endroits étonnants: des vues uniques sur les lacs, des plongées de la crête du cirque volcanique, des arrêts en des lieux presque secrets habités de flore et de faune typiques. C'est l'occasion d'un premier safari photo!

jeudi 19 avril 2012

Toujours en mer


Le rythme de la croisière s'installe: un changement d'heure presque tous les jours (à ne pas oublier sous peine d'entendre seulement la période des questions d'une conférence), très peu de vent, à peine quelques vagues à la surface d'un fond marin situé à quatre kilomètres, un soleil à peine décoré d'un nuage égaré.

L'Atlantique... à l'infini

On commence à reconnaître quelques figures du personnel que nous croisons plus souvent. C'est l'occasion d'échanger quelques mots, de connaître leur origine: qui vient de Turquie, qui de l'Île Maurice, qui d'Indonésie; de s'informer un peu de leur travail: les contrats de longue durée, les assignations multiples, les heures prolongées. Surtout, tout ce personnel est remarquablement courtois et véritablement au service de tous les passagers, d'autant plus que la clientèle des croisières et plus encore peut-être celle qui traverse l'océan est passablement agée, parfois à la démarche difficile sinon handicapée. Cela nous fait peut-être nous sentir jeunes après tout! Ce n'est pas à dédaigner.

Mais aujourd'hui, on se fait rattrapper. Germaine file un mauvais rhume qui entrave fort ses activités: repos à l'ombre dans la piscine couverte, repas à la chambre et quelques traitements. Espérons que cela passera bien vite!

mardi 17 avril 2012

Le soleil et la mer


Première journée à bord: nous explorons le bateau tout en ayant l'impression qu'il y aura toujours un salon plus charmant ou une terrasse isolée à découvrir. Le soleil est au rendez-vous et la mer est très calme même si un peu de vent s'ajoute à la vitesse du bateau. Mais l'une des piscines est complètement fermée de parois de verre, tandis qu'une partie du toit est couverte de cellules solaires assez espacées qui filtrent une partie des rayons trop brûlants. Un bon temps pour la lecture coupée de quelques trempettes de rafraîchissement.
Puits de lumière traversant tous les étages du navire
Ce soir, comme à tous les soirs, un spectacle fort bien monté avec chanteurs et danseurs nous invite au théâtre de l'Equinox. Au programme, la reprise de plusieurs thèmes de comédies musicales qu'il fait bon entendre à nouveau. Répartis en deux séances, la salle me semble capable d'accueillir à peu près tous les quelques 3000 passagers.

lundi 16 avril 2012

Départ du Celebrity Equinox


Une navette nous conduit au port de Fort Lauderdale et l'embarquement se fait rondement à bord du Celebrity Equinox. Sans aucune attente, nous traversons les douanes et la réception pré-embarquement. Nos cartes utilisées pour accéder à la cabine et régler les inévitables extras sont préparées et nous montons immédiatement à bord où tous les services sont disponibles. La cabine ne sera prête qu'une heure plus tard, ce qui nous donne l'occasion d'explorer le navire et de goûter un buffet fort complet au café Oceanview au 14e pont du navire.



Treize heures trente: la cabine est prête. Nous ne sommes pas déçus: l'espace est bien aménagé avec force rangements et un large divan près de la porte patio qui donne sur le balcon. Nous pourrons entendre la mer durant toute la traversée, mais seulement en ouvrant la porte car la cabine est remarquablement insonorisée, autant côté mer que côté corridor. C'est un élément de confort qui reflète bien l'aménagement luxueux des ponts que nous avons visité jusqu'ici. Tout est conçu pour le confort des quelques 3000 passagers: piscines, chaises ensoleillées, bibliothèque, salles à manger, bars. Dernier raffinement: un espace gazonné pour jeux de boules, mini-golf et pourquoi pas, pique-nique.

Il est seize heures et nous appareillons pour la traversée de l'Atlantique

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dimanche 15 avril 2012

Fort Lauderdale


Fort Lauderdale, première étape du voyage. Nous voici sous le soleil et la chaleur humide. C'est un heureux contraste avec la fraîcheur de la nuit à notre arrivée à l'aéroport de Montréal. Mais tout s'est déroulé assez rondement, non que ce fut court mais parce que tant d'étapes, de files d'attente, de formalités, d'inspections s'ajoutent à chaque départ que les deux ou trois heures prescrites sont maintenant remplies. Après ces longues stations debout, s'asseoir dans l'avion est finalement bienvenu.

De l'hôtel au septième étage, on apperçoit les navires de croisière dans le port. Ce soir, ils auront tous quitté pour leur périple dans les Caraïbes ou leur traversée de l'océan. Demain matin, le Celebrity Equinox, notre bateau, aura trouvé son quai pour le grand départ. En attendant, nous découvrons les alentours de l'hôtel et une bonne bière bien froide à la terrasse d'un pub irlandais.
Plage de Fort Lauderdale