dimanche 15 février 2009

Fribourg et Berne

Dernier jour de découverte : en route vers Fribourg. Les champs couverts de neige annonce la température froide qui nous attend en explorant les rues qui bordent la Sarine au pied de la ville.


De là, la vue sur les murs qui protègent les quartiers de la haute ville et la tour de sa cathédrale est saisissante. L’impression qui s’en dégage est celle d’un retour vers un passé presque médiéval, mais en même temps d’un ancrage, d’un enracinement dans ce passé qui échappe à notre monde nord-américain.



Berne a un autre caractère, peut-être dû à son statut de capitale. L’architecture dénote la stabilité des institutions tandis que les blasons des cantons qui ornent la frise du parlement dominent la vallée. L’ensemble conserve cependant des dimensions humaines. Tout près de là, des arcades courent tout le long des rues, réservées essentiellement aux piétons et aux tramways étroits et colorés. Mais c’est dimanche; les boutiques sont fermées et les touristes peuvent examiner à loisir les statues polychromes et la tour de l’horloge.

Déjà c’est le retour et lundi matin, nous ne verrons de Genève que son aéroport.

samedi 14 février 2009

À travers la Suisse

Au départ de Zermatt, le train descend la montagne, traverse quelques villages, puis s’engage dans la vallée en direction du lac Léman. Ce qui frappe particulièrement, c’est l’utilisation et l’ordonnancement de toutes les terres utilisables. Des terrasses supportées par des murets de pierre s’accrochent aux contreforts des montagnes et témoignent d’un effort poursuivi sans doute pendant plusieurs siècles.



Le train nous laisse à Lausanne où nous récupérons une voiture de location avant de gagner notre hôtel et de repartir aussitôt à la découverte.

D’abord vers Montreux et sa promenade qui borde le lac Léman. Le mariage de cette architecture aux allures d’institution et si typiquement européenne avec un côté villégiature de luxe nous transporte dans un autre temps et un autre monde. La neige tombée de la nuit s’accroche encore aux feuilles de quelques plantes tropicales, tandis que des fleurs encore surprises percent le long de la promenade près du lac.

De retour à Lausanne, notre recherche d’un restaurant nous amène dans la vieille ville. En ce soir de la Saint-Valentin, ce n’est pas choses facile, mais nous découvrons finalement un bistro où la fondue suisse s’impose.

dimanche 8 février 2009

Zermatt

De retour en Europe pour une semaine de ski à Zermatt en Suisse.
Mes premières impressions sont associées au voyage en train de Genève à Zermatt. L’efficacité du système ferroviaire suisse est remarquable si on imagine un instant la comparer à ce qu’on connaît ici. Fréquents, à l’heure, confortables et rapides. En quelques heures, le train nous amène de l’aéroport de Genève à Zermatt, via une correspondance à Visp.

C’est d’autant plus pratique que Zermatt est un village de ski sans auto : presque tous les véhicules sont électriques. Les hôtels et les services se serrent de chaque côté de la rivière qui traverse le village. L’atmosphère festive et l’attitude vacancière des gens s’imposent d’emblée. Les rues animées, les maisons aux façades de bois, les toits gonflés de neige, un clocher pointant vers les sommets, tout concourt à transformer l’hiver en période de vacances. Une neige fraîchement tombée enveloppe tout ce décor de féérie.

Skier sur ces pentes qui s’accrochent à plus de 3000 mètres est notre premier objectif dès le lendemain de notre arrivée. Un train à crémaillère grimpe jusqu’au Gornergrat. Les nuages se déchirent un instant pour montrer le Cervin qui domine la vallée de sa silhouette anguleuse. Plus de vingt sommets dépassent les quatre mille mètres et sont, paraît-il, visibles aux alentours. Mais durant nos premiers jours sur la montagne, les nuages et les chutes de neige les auront cachés la plupart du temps. Même si les conditions de ski demeurent excellentes, la situation météorologique en altitude – froid, vent et neige – ne permettent pas d’accéder au plus haut téléphérique ni au versant italien; cela réduit le domaine skiable d’au moins un tiers.

Heureusement, le soleil revient pour la dernière journée. On peut s’en donner à cœur joie : descentes sur les pentes vierges du matin, retour par les téléphériques, arrêts photos pour le Cervin fumant dans le froid et le cirque des Alpes. La journée s’achève trop vite avec une dernière descente qui se poursuit presque jusqu’aux portes de l’hôtel Perren. Un dernier repas tout aussi remarquable soir après soir nous donne le temps d’apprécier une semaine exceptionnelle, avant de repartir demain pour une brève découverte que quelques villes suisses.