
Aujourd'hui l'Europe célèbre la fête des travailleurs et comme par hasard,
les circuits des bus touristiques que nous avons choisi sont modifiés les jours
de fête. L'évidence ( ! ) a pris une heure à s'affirmer, mais finalement nous
montons à bord d'un de ces autobus ouverts au deuxième étage pour permettre une
meilleur vue sur les attraits touristiques pendant qu'un commentaire les
présente dans notre langue. Pour mémoire, on doit dire que l'expérience fut
meilleure à Lisbonne ou à Barcelone, car les arrêts y étaient plus nombreux et
les commentaires mieux synchronisés avec les lieux décrits. Il faut dire qu'ici,
la municipalité contrôle et limite l'emplacement de ces arrêts, de sorte que de
longues marches s'imposent pour rejoindre tous les sites intéressants.
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Temple de Saturne |
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Détail de l'arc de Constantin |
Car ces sites sont nombreux: l'histoire superpose les époques et les
civilisations comme nulle part ailleurs. Pour ma part, une longue fréquentation
de la langue et des auteurs de la Rome classique me rend plus sensible aux
vestiges de la Républque et de l'Empire. Les noms si sonvent fréquentés se
bousculent. Le regard porté sur une colonnade, un édifice ravive des images trop
loin enfouies de sorte que j'éprouve d'abord une sorte de désordre qui
appelerait un retour préférablement chronologique sur cette histoire fondatrice
de notre civilisation. Il me faut faire revivre ces pierres par le retour sur
les événements, sur les hommes qui les ont menés, les Scipion, les Cicéron, les
César, les Auguste et tous ces empereurs qui ont signé la gloire de Rome. C'est
cet imaginaire qui permet d'habiter ces lieux et de susciter le sentiment de
toucher à quelque chose d'essentiel.
Mais il y a bien plus, trop peut-être pour ordonner avec succès en un seul
jour toutes ces places animés, ces fontaines omniprésentes, ces obélisques
glorieuses, cette foule incroyablement dense et vivante.
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Fontaine de Trévi |
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