Cachée derrière la crête des Vosges, une route court d'un sommet à l'autre. Elle dévoile de merveilleux paysages de forêts, de vallées et parfois de lacs bien cachés. Les forêts de feuillus s'ouvrent à peine sur le vert lumineux des premières feuilles. Le sol couvert d'une mousse plus sombre s'éclaire des premières fleurs du printemps en altitude. Ailleurs ce sont des résineux qui découpent les flancs des montagnes en alternant toutes les nuances de vert.
Ici
et là, sur les versants protégés des sommets qui dépassent les treize cents
mètres, la neige s'accroche encore. D'ailleurs on croise quelques remontées qui
témoignent d'une saison de ski bien terminée. Pourtant ce n'est pas tout-à-fait
la saison morte pour ces chaises débrayables. Non! Les vélos de montagne les ont
prises d'assaut et malgré la fraîcheur et le temps plutôt gris aujourd'hui, les
enthousiastes sont nombreux.
Ils
sont aussi nombreux les adeptes de la moto qui s'élancent sur les courbes, les
lacets et les épingles qui se succèdent du lieu dit Le Bonhomme jusqu'au village
de Cernay. Moins familier de moto, j'ai quand même beaucoup de plaisir à
conduire cette Peugeot 308 diesel fort bien équipée, au demeurant, sur ce genre
de route.
Mais
l'histoire de la route des crêtes remonte à des temps bien moins agréables. Il
fut construite juste en contrebas du côté ouest des sommets pour approvisionner
les postes de combat pendant la première guerre mondiale. Un impressionnant
mausolée <Le Vieil Armand> rappelle cette période où plus de trente mille
soldats perdirent la vie pour le contrôle de ces sommets. Plusieurs reposent
dans le cimetière voisin du mausolée.
Un
sombre, mais judicieux rappel, des dérives où des gouvernants peuvent nous
entraîner.
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