jeudi 17 septembre 2009

Place St-Marc

Faute de nuages sans doute, la pluie s'est arrêtée. Les rues sont asséchées mais les canaux gardent leur charme et leurs gondoliers. Au matin elles s'animent de tous ceux qui, à pied bien sûr, se rendent à leur travail, vont ouvrir leurs boutiques ou tout simplement s'arrêtent pour leur café matinal. Les touristes s'y ajoutent au fur et à mesure que nous approchons du pont du Rialto.

Du haut du pont, nous observons l'activité grouillante de la ville et de son artère principale, le Grand Canal. Les bateaux s'y croisent sans arrêt; ils sont de tous les types, vaporetto pour le transport en commun, bateau-taxi, barges de livraison réfrigérées au besoin, bateau de construction avec pépine - pourquoi pas ? - et bien sûr d'innombrables gondoles. Le coeur battant d'une grande ville! Quelques rues plus loin à peine, la place St-Marc et sa cathédrale, le palais des doges, le campanile et ... sa marée montante. L'eau n'arrive pas de la mer au gré des vagues; elle surgit de partout à travers les pavés et s'étend jusque sous les chaises des cafés. Les trottoirs surélevés accueillent les nouveaux réfugiés de la mer, pendant que plus loin, on enlève les sandales et les enfants se baignent.

Les somptueuses salles du palais des Doges reflètent l'organisation politique de Venise la cité-état qui faisait l'envie des autres puissances de l'Europe à son époque; malgré son apogée au XVème siècle, cette organisation assura sa longévité pendant près de 8 siècles. La richesse des salles du palais, ses peintures de maîtres, ses boiseries enluminées en témoignent; sa prison aussi, qui inspira sûrement la crainte à bien des ennemis.

Le rêve se poursuit à la cathédrale St-Marc, plus ancienne mais tout aussi remarquable. Vient ensuite l'exploration du Grand Canal sur le vaporetto de la ligne 1 tel que recommandé. Puisqu'il s'arrête à tous les quais, cela nous laisse le temps d'admirer l'architecture des impressionnantes demeures transformées le plus souvent aujourd'hui, en hôtels étoilés. L'effet est d'autant plus frappant que le soleil qui baisse déjà adoucit les ombres et colore la lumière.
De Venise - Septembre 2009

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