jeudi 27 septembre 2007

Du Gard à Nîmes

En route vers le Pont du Gard, via Avignon. Nous quittons donc la Provence « officielle » puisque notre destination se situe au delà du Rhône.

C'est une matinée grise avec à l'occasion quelques gouttes, mais insuffisantes pour rafraîchir la terre asséchée depuis plusieurs mois. C'est ainsi que l'aqueduc romain se découpe sur un fond de nuages plutôt que sur le ciel bleu de la Provence toute proche.
Mais l'ouvrage est tout aussi impressionnant malgré son âge de dix-neuf siècles. C'est l'image d'une technologie et de l'apogée d'une civilisation qui semble avoir donnée un âge de paix et de prospérité à des régions entières de la planète. C'est l'époque qu'on nomme la Pax Romana. Et pourtant, malgré tous ses succès, cette époque a eu une fin. Sans tomber dans la facilité, y a-t-il des analogies avec la nôtre?

L'eau de l'aqueduc était destinée à Nîmes. C'est notre prochaine destination. Plusieurs vestiges de l'époque romaine marquent encore la ville.
Telle la maison carrée - en fait un carré «long» puisque le mot «rectangle» est plutôt récent. Ce temple romain, construit vers l'an 2 à 4 de notre ère, est remarquablement conservé. Ses dimensions en font un bâtiment impressionnant mais élégant, au fronton habilement sculpté et décoré.

Un peu plus loin, les arènes sont un autre exemple d'architecture romaine qui a traversé les âges. Elles datent des environs de l'an cent et sont construites à l'exemple des arènes de Rome, puisque toute ville importante de l'empire se devait d'avoir ses arènes. Au cours du temps, les combats de gladiateur ont laissé place à d'autres activités: courses de taureaux camarguais et corridas. Mais Nîmes offre bien plus que ces ruines romaines, c'est une ville active et moderne. Nous la quittons par des routes qui, espérons-le, dureront aussi longtemps que les voies romaines. Aux environs de Saint-Rémi-de-Provence, ces routes plantées de platanes ont effectivement cette allure éternelle.

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