mardi 25 septembre 2007

Roussillon et Colorado

Mardi matin, nous prenons la route vers Roussillon. Un peu plus d'une demi-heure suffit pour atteindre ce joli village perché sur une crête rocheuse.

Nous trouvons heureusement un stationnement au coeur du village.
En cette fin de saison où le tourisme se fait moins présent, des artisans annoncent déjà leur fermeture prochaine. Mais je n'ose imaginer ce que c'est en période de grande affluence, car les rues sont quand même encore fort animées. Cela ne nous empêche pas d'apprécier les multiples nuances d'ocre qui parent les maisons du village. Car Roussillon tire sa réputation, sinon son nom, des carrières d'ocre qui ont été exploitées principalement au XIXè siècle.

Le «Sentier des Ocres» a été aménagé pour apprécier l'étonnante beauté des falaises abandonnées depuis la fin de l'exploitation des carrières, sculptées par l'érosion et maintenant récupérées par les pins et les chènes.
Les visions qui s'offrent au détour des sentiers sont saisissantes. L'oxyde de fer mêlé au sable lui donne toutes les nuances du jaune, à l'orangé, au rouge vif. Le contraste avec le bleu profond du ciel est éblouissant. L'ocre des falaises se découpe sur le bleu, avec parfois un pin vert perché au sommet. Tant et tant d'occasions de photos!

La route nous conduit ensuite vers Rustrel. Là se trouve le «Colorado Provençal», une zone où là aussi, l'ocre affleure au flanc des falaises. Un sentier nous conduit à la Cheminée des Fées, une colonne d'ocre rouge qui se dresse au pied des montagnes du Lubéron. Au voisinnage, des ravins rongés par l'érosion laissent voir toutes les nuances de l'ocre.

Plus loin encore, au pied des falaises, une zone semi-désertique donne son nom à l'endroit: le Colorado. La poussière d'ocre tapisse le sol tandis que des monticules, des rochers, des falaises de toutes les couleurs de l'ocre créent un paysage d'un autre monde. Pourtant, au loin, en levant les yeux, les montagnes du Lubéron reprennent les couleurs des forêts et des vignobles qui les recouvrent.

Au retour, un arrêt à Goult nous fait découvrir un charmant village, moins touristique peut-être que plusieurs des villages de la région. Mais la place devant l'hôtel de ville est assez charmante avec ses cafés avant de s'ouvrir sur les rues qui mènent à la vieille ville. L'épicerie du village est d'ailleurs célèbre au Québec depuis une émission qui a mis en scène sa propriétaire. Plus loin, en montant la rue les façades du XVIIè sont remplacées au delà d'une porte en arche par des maisons de pierre non taillées qui remontent au début du moyen-âge. L'atmosphère de cette époque nous impreigne pendant que nous habitons une instant ce monde qui fait le lien entre aujourd'hui et un hier fort lointain.

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